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millions de masques au grand dam des professions de sante qui n’en n’ont
pas assez !
C’est ainsi qu’au 28 avril, en testant 9,1 personnes pour mille, la France se
situe tres loin de la moyenne des pays de l’OCDE (23,1 personnes testees
pour mille). Le gouvernement laisse d’abord sans reponse l’offre de services
des 75 laboratoires veterinaires departementaux et les laboratoires de
recherche publics, avant de mettre des semaines a accepter leur
participation a la campagne de depistage. Le gouvernement refuse de
requisitionner les entreprises françaises « leaders du marche du diagnostic
» comme le demande des le 18 mars l’observatoire de la transparence dans
les politiques du medicament. Il met en place un groupe le 1er avril qui
decide ...de mandater un cabinet d’etudes prive pour realiser un audit sur
les capacites des laboratoires a realiser ces texte Il privilegie les
techniques longues, avec un lourd appareillage specialise, incompatible
avec les systemes de ville.
Toutes ces limites, ces decisions qui ne sont pas centrees sur le traitement
de l’epidemie vont se retrouver dans les conditions du deconfinement, car
aucune des limites ayant justifie sa mise en place n’ont ete reglees :
impossibilite de distribuer des masques pour toute la population et encore
moins des masques gratuits, manque de tests, etc ..
La distanciation « sociale »
L’expression de « distance sociale » s’est imposee dans la parole
gouvernementale, dans les discours mediatiques. Elle est pourtant curieuse.
S’il s’agit d’indiquer la necessite sanitaire de rester eloigne de son prochain
avec une distance d’au minimum un metre, l’expression « distance physique
» est bien plus appropriee.
L’aggravation des inegalites par le confinement et les mesures de l’etat
d’urgence sanitaire, la separation sociale dans la gestion de la crise, au
detriment des classes populaires.
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