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Les ine galite s sociales s’aggravent




               D’abord  du  point  de  vue  de  la  sante  :  la  surmortalite  dans  les  quartiers
               populaires est tout a fait significative, tant a cause des conditions de vie que





               de l’offre de soins. A la detresse economique et sociale s’ajoute la detresse
               sanitaire.  La  Seine-Saint-Denis,  l’un des  plus  pauvres  de France,  est  aussi
               l’un  des  plus  touches  par  l’epidemie  de  coronavirus.  En  l’absence  de





               gratuite des masques pour tou-te-s, leur achat, vu les tarifs pratiques, est un


               cout insupportable, et les couches populaires vont etre en plus les plus mal
               protegees dans les mois qui viennent.



               Pendant  le  confinement,  un  salarie  sur  quatre  a  continue  a  travailler.  Ce



               sont pour la grande majorite les professions les plus modestes, souvent les





               plus feminisees, qui permettent a tout-e-s d’etre soigne-e-s, nourri-e-s, et ...
               avec  un  risque  de  contamination  maximum.  D’abord  les  professions  du
               systeme  de  sante,  dans  les  hopitaux,  mais  aussi  les  ehpad,  les  medecins,




               mais aussi


               les aides a domicile, les educateurs, etc ..qui, ne disposant pas des moyens


               de  protections  adaptes,  vont  avoir  un  taux  de  contamination  tres  eleve.


               Ensuite  les  professions  indispensables,  du  commerce,  au  ramassage  des

               ordures menagere, la poste, etc. elles aussi mal protegees. S’ajoutent toutes




               celles et tous ceux qui sont oblige-e-s d’aller travailler alors que ce n’est pas
               indispensable, dans l’industrie, dans certains commerces, la livraison, etc .
               Certain-e-s parce que l’employeur leur impose, d’autres parce qu’iels n’ont
               pas  le  choix,  sans  parler  de  toutes  celles  et  ceux  qui  vivent  tres  mal  de

               l’interim,  des  petits  boulots,  voire  de  travail  informel.  Malgre  cela  le




               Ministere du travail cherche a dissuader de recourir au droit essentiel de
               retrait  lors  que  la  situation  est  dangereuse  et  la  loi  permet  des


               amenagements  nefastes  du  code  du  travail,  sur  la  duree  du  travail,  les

               conges payes, etc.


               Pour  celles  et  ceux  qui  sont  en  teletravail  force  (  environ  20%)  sans  les






               conditions materielles adaptees, avec des enfants a la maison, le risque de
               contamination est moindre, mais les conditions sont tres difficiles.


               Sans  compter  nombre  de  salarie-e-s  en  chomage  partiel  contacte-e-s  par


               leur employeur pour certaines taches comme l’indique l’enquete de l’UGICT


               CGT.
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