Page 16 - Lux in Nocte 14
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Dans la peinture italienne, les instruments de musique apparaissent entre les
mains des anges dès le Trecento, chez des artistes tels Giotto, Bernardo Daddi,
Lippo Memmi, Andrea Orcagna et Pietro Lorenzetti, suivis de Lorenzo
Monaco, Gentile da Fabriano, Masolino da Panicale, Masaccio, Benozzo
Gozzoli, Piero della Francesca, Bienheureux Angélique et bien d'autres, mais
c'est la peinture flamande qui nous donne les exemples les plus spectaculaires
du point de vue de la fiabilité organologique voir les deux panneaux latéraux du
célèbre triptyque peint par Hans Memling pour le monastère de Santa Maria la
Real à Nájera ² Espagne, monastère important dans l'iconographie du concert
angélique.
La distribution des anges musiciens semble loin d'être aléatoire. En effet, par
rapport à la figure du Christ en majesté, on identifie une différence hiérarchique
entre les groupes.
Détails :
Près de la théophanie centrale, on trouve les chanteurs en accord avec la
tradition ecclésiastique qui attribuait à la musique vocale un rang supérieur ;
ensuite « la chapelle haute », formée de trompettes, de trombones et de
bombardes, pour souligner la solennité de l'événement.
Vers l'extérieur, des instruments à sonorité plus contenue et grave : sauterie,
trompette marine, luth, organe portatif, harpe et vielle.
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