Page 36 - Bouffe volume 3 - Surgelée

GARDE-MANGER
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DE LA POMME
txt. Anne Bourgoin
phot. La face cachée de la pomme
LA FACE
..f..ffCACHÉE
Je l’avoue d’entrée de jeu, je suis d’ori- gine française. Autant dire que le cidre je connais! (Quoi? Les Français c’est pas plutôt le pinard? Ah oui, aussi!) Brut, doux, pétillant, sec, nommez-les, je les ai tous goûtés. Et pourtant... Pourtant, la rencontre entre le cidre de glace et moi a mis longtemps à se faire. Ce n’é- tait sans doute pas les bons produits au bon moment (sous-titres pour « mon caractère de cochon lyonnais n’était peut-être pas ouvert à cette nouvelle aventure gustative »). Par chance Bouffe m’a proposé d'aller rencontrer François Pouliot, le créateur génial et passionné derrière La face cachée de la pomme!
Par un mois de janvier venteux, me voilà donc partie sur les routes de l’Estrie au milieu des pommiers gelés. Accueillie par le compagnon poilu de François, j’explore un temps les lieux. Des bâtiments modernes parfaitement intégrés au paysage et des pommiers à profusion. « Sur place, on a 16 000 pom-
miers qui nous appartiennent. On loue également 7 autres vergers tout autour du village », me souligne François. Stupeur! Il faut combien de personnes pour récolter toutes ces pommes? En plus des 22 employés à temps plein, ils embauchent quand vient le temps des récoltes... 12 travailleurs étrangers. Juste 12. Imaginez le travail!
du cinéma aux pommes
Et dire que François Pouliot est issu du monde du vidéo-clip et du cinéma. On est loin de la bobine de film. Quoique, la forme ronde peut-être?
« Pour moi, c’était un hobby. À côté, je tournais 100 vidéoclips par année. Parfois je travaillais sur le tournage de 3 clips en même temps. On a créé des cuvées que j’apportais sur les pla- teaux de tournage ou que j’offrais à des clients français, parce que j’ai beaucoup tourné pour des artistes français. Pour moi, c’était un produit représentatif de
ff..