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Christine Adamo - Copyright NMS51GC

un truc bien à Sofia-tronche-de-cake. Un peu comme les cow-boys

en Amérique il y a longtemps, quand ils disaient un-bon-indien-est-

un-indien-mort. La même chose pour Sofia-tronche-de-cake. Sauf
que les indiens, c'était terrible que général Custer les tue. Et Sofia-

tronche-de-cake, pas vraiment.

En même temps, depuis que j’ai vu les parents de Sofia-
tronche-de-cake, de tout ça je suis plus super-méga-sûr. Au début,

je me suis dit qu’ils avaient pas l'air vraiment triste, parce que le

papa répétait tout le temps j'ai-une-réunion-dans-une-heure, j'ai-
une-réunion-dans-une-heure, comment-est-ce-que-je-vais-faire.

C’était seulement comme une machine qui pouvait plus s’arrêter,

pareil que le distributeur de bonbons à la gare de Charleville-

Mézières quand papa vient me chercher au train et qu’il me laisse
appuyer masses de fois sur le même bouton. Donc ça avait pas l’air

trop grave. Mais quand les ambulanciers ont voulu mettre Sofia-

tronche-de-cake dans l’ambulance et que le papa s’est mis à
pleurer, là, ça m’a embêté. Parce que ça m’a fait penser à mon-papa

quand Sarah était morte.

Alors j’ai tiré sur la main de maman qui était à côté de moi

et super-toute-blanche, même si c’était pas moi qui était dans
l’ambulance. Maman a sursauté. Et elle m’a dit tout d’un coup

viens-je-t’emmène-au-zoo. J’ai trouvé que, pour une fois, elle avait

une idée trop bonne. Vu que j’adore le zoo.
Comme il était pas encore midi, on a pris des sandwiches, et

puis on est parti à Vincennes avec la voiture. Sur le périphérique,

Maman avait pas méga-faim. Alors j'ai mangé les siens, de
sandwiches. Et comme c’était quand même un peu long avec les

embouteillages, j’ai dormi sur la banquette arrière.

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