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Christine Adamo - Copyright NMS51GC
Tout ça, ça m’a fait me dire que je devrais ramener une
vipère des Ardennes. Quand il commence à faire chaud, des
vipères, il y en a des fois sur les chemins ou dans les hautes herbes
et les fougères au soleil. Si on en prend une derrière la tête ou avec
un nœud coulant de ficelle comme dans Sherlock-Holmes, on se
fait pas mordre et on peut la ramener dans le fauteuil d’un père-de-
maman qu’on aimerait pas. Le truc embêtant là-dedans, c’est que
les dents de la vipère laissent des petits trous dans la peau. Donc
c’est pas une si bonne idée.
Une autre solution, j’ai pensé à ce moment-là, ça serait que
j’arrive à faire venir le père-de-maman au zoo. Après, je le
pousserais dans le trou aux crocodiles quand personne regarde. Les
crocodiles l'assommeraient avec leur queue, et ils lui mangeraient
la tête ou le cacheraient dans le fond du fossé d'eau pour le faire
pourrir. Ou encore, avec un peu de chance et beaucoup de vent, il
tomberait dans la fosse aux ours. Mais là non plus ça serait pas
gagné vu que les ours le mangeraient peut-être pas en entier. On est
toujours en train de leur donner du poisson. Et c'est sûrement
meilleur qu’une faux-grand-père qui pense qu’à remplir les curés.
J'étais assis devant le rocher des singes en train de penser à
tout ça quand maman m'a secoué. Il-faut-y-aller-Tom, il-est-tard.
Et-de-toute-façon-le-zoo-va-fermer.
J’étais un peu déçu, mais pas vraiment si beaucoup que ça
vu qu’avant de partir, maman m'a acheté un dauphin en peluche.
C’est pas souvent qu'elle m'achète des jouets de petit parce-que-ce-
n’est-pas-avec-ce-genre-de-choses-que-ton-cerveau-utilisera-ses-
capacités-de-manière-optimale, Tom.
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