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Car il s’agit bien de folie humaine que de penser contrôler
la course des planètes, la course du vivant migrateur, et de
s’approprier les limites des astres pour transgresser les lois
du Cosmos comme certains ont déjà transgressé les lois de
gaïa.
Ces frontières-là ne portent pas le sceau antique du vivant,
mais de l’ignorance et de la mort, loin de l’amour, et
dénaturent nos êtres d’empathie.
Au commencement exista le Chaos, puis la Terre à la large
poitrine, demeure toujours sûre de tous les Immortels qui
habitent le faite de l'Olympe neigeux ; ensuite le sombre
Tartare, placé sous les abîmes de la Terre immense ; enfin
l'Amour, le plus beau des dieux, l'Amour, qui amollit les
âmes, et, s'emparant du cœur de toutes les divinités et de
tous les hommes, triomphe de leur sage volonté. Extrait de
La Théogonie d'Hésiode.
Que sont devenues ces lignes imaginaires aux promesses
de voyages extraordinaires, l’arctique, l’antarctique, le
tropique, le cancer, l’équateur, le capricorne ?
Qu’avons nous fait de nos rêves de rencontres
éblouissantes, de découvertes fantastiques, d’échange
et d’enrichissement des cœurs et des esprits, pour une
planète d’harmonie d’une complexité jamais égalée qui
dépasse l’entendement et suscite l’émerveillement ?
Pourquoi cet œil de conquête sur ce qui nous dépasse et
nous nourrit en toute unité ? Enfant terrible, dernier né
d’une longue lignée du vivant, notre espèce d’ignorance
devra déjà combattre ses propres démons assoiffés de
peur qui dressent les frontières imaginaires de la haine,
du mépris, de l’ostracisme, avant que de se ressourcer à
sa véritable nature d’un vivre ensemble dans le respect du
vivant.
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