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Pourtant, nous la détenions la clef du secret, à la lisière de
nos frontières d’humanités.
Nos regards des origines sont sagement gardés par la voix
actuelle des peuples de la nature qui hurle l’urgence d’abolir
ces frontières pour penser nos mondes en conscience.
« Les hommes sont les frères des arbres, si les arbres
disparaissent, les hommes disparaissent. C’est la clef pour
protéger la forêt. Les arbres de ma forêt sont aussi vos arbres.
Nous sommes tous les gardiens de la forêt. » mundiya
Kepanga, chef papou de la tribu des Hulis, en Papouasie-
Nouvelle-guinée.
Nous avons mieux à faire que de dresser des frontières,
là où il y a urgence et nécessité de déprogrammer notre
partie la plus intime de notre cerveau, les neurones du
striatum. Addicts aux décharges de dopamine alimentées
par une société de consommation nourrie d’économie
chrématistique, nous atteignons le degré 0 de l’intelligence
du vivant, la mort programmée, alors qu’il suffirait d’une
drogue bien naturelle au genre humain, l’Amour …
Un don, une générosité, l’empathie, dans l’intérêt de tous
aujourd’hui, et pour des millénaires à venir, tout ce qui est
notre nature profonde, lorsque l’ignorance de ce qui nous
fait du bien par essence est combattue.
Ne soyons plus amnésiques, et rappelons-nous qu’aux
frontières bien tangibles des miradors, existent autant de
frontières invisibles que de possibles à se réaliser.
J’ai approché récemment ces réalités avec respect, dans
le sanctuaire des pyramides de saqqarah et d’ailleurs en
Égypte. Ces lieux bénis des dieux nous enseignent qu’il
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