Page 11 - regards d'un promeneur à paris
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« Nostalgie à Montmartre »





                            Près du Carmel où les cloches, le soir, résonnent                                       Cheminant loin du bruit, j’arpente tes rues en pente


                            Je flâne tranquille dans ce jardin rue d’la Bonne.                                      Sous les toits de tes maisons on devine des soupentes
                                                                                                                    Où mes songes m’amènent à croiser un couple endormi


                            Au travers d’une porte et de grilles en fer forgé                                       Sur un lit qu’Aznavour, avec ses mots, avant-hier a construit.
                            Je rêve de la fontaine où le chaland s’abreuvait.




                            Plus loin, peuplée de fantômes, surgit la rue saint Vincent                             Alors sur cette si belle mélodie qui parle de bohème


                            …elle avait d’sous sa toque’d’martre, un p’tit air innocent…                            M’est apparue cette clairière où vivre veut dire je t’aime
                            Cet air du passé, fine et légère brise, flotte alentour


                            Sur ces mains entrelacées qui protègent leur amour.




                            Fin d’automne, les arbres bientôt dépouillés sont inquiets
                            Les marches de pierre glissent un peu sous mes pieds.




                            A Montmartre, les peintres ont froid, leurs pinceaux givrent


                            Les poètes, réfugiés dans un cabaret, de paroles s’enivrent.







  © Erick Gaussens Hillwater - 2023
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