Page 15 - regards d'un promeneur à paris
P. 15
« Pierres dans l’eau »
L’hiver avait jauni les herbes de l’étang
Il faisait froid, même les canards désertaient
Des feuilles mortes flottaient sur une surface noire
Au milieu des pierres dressées se faisaient sentinelles
Des broderies mouvantes animées par le vent
Dessinaient sur l’eau une étrange calligraphie
Faites de traces vivantes de lumières et de vagues
Discours jamais interrompu par le reflet des arbres
Les assauts très légers de la brise en novembre
Se reflétaient dans l’eau en petits clapotis
Que reprenaient en chœur les moines de pierre
Pour soulager d’un mantra les oreilles fatiguées
Des passants qui passaient en ombres solitaires
© Erick Gaussens Hillwater - 2023
