Page 19 - regards d'un promeneur à paris
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« Rue des Thermopyles »
Le quartier Pernety à Paris, mélange un peu hétéroclite mais qui étrangement donne un ressenti de vies partagées et de gens qui se
connaissent. Comme souvent dans ma vile on tombe sur des rues aux noms inattendus et qui laissent à rêver. Ainsi l’étroite rue des
Thermopyles :
Les sources des Thermopyles posées sur le rivage Un pont, pas un mur qu’il faut « bien garder »
Guérissent le corps mais enflamment les âmes Pas un doigt qui pointe droit sur l’étranger
Batailles incessantes, seules parlent les armes Partager, sourire, s’aimer, s’inventer une ile
Pour empêcher l’étranger de traverser ce passage C’est la nature qui vit, rue des Thermopyles.
Par un hasard curieux, une impasse à Paris Quelle est bienveillante cette rue, j’y reviendrais
Une rue calme, bien cachée, porte son nom au printemps, les fleurs y feront s’égayer nos solitudes.
Pas de guerre ici, seuls des gens qui sourient
Et parfois un passant fredonne une chanson
Puis en promenant avec les yeux qui dérivent
On lève le regard, et là, entre les deux rives
Branches et lianes en un graphisme brouillon
Se mêlent, s’emmêlent jusqu’à former un pont
© Erick Gaussens Hillwater - 2023