Page 21 - regards d'un promeneur à paris
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« Temps nouveaux »





                            La fumée noire des locomotives imprégnait l’air                                         Les lianes, fer forgé de balcons toujours verts


                            En traversant les faubourgs aux maisons ouvrières                                       Dansent la sarabande en plein cœur de l’hiver

                            La casquette bien vissée, p’tit blanc au caboulot                                       Derrière les volutes d’une porte en bois sculpté

                            Ils s’en allaient travailler par le bruyant métro                                       On entrevoit de belles dames les mains gantées





                            Ils avaient quitté la campagne, les prairies et le ciel                                 Au milieu, il y a la Seine qui d’est en ouest coule

                            Pour rejoindre la ville et la révolution industrielle                                   De Bercy le champagne rejoint St Philippe du Roule

                            Ce n’était plus le soleil qui annonçait la soirée                                       La fête y bat son plein tout entière au renouveau

                            Mais l’horloge qui sonnait la fin de journée                                            Pendant que nous dansons dans nos petits caboulots





                            Pendant ce temps-là, dans les beaux quartiers

                            Les architectes rêvaient de fleurs et de liberté


                            Les artisans inventaient des mariages d’émaux

                            La nature envahissait les murs de l’art nouveau










  © Erick Gaussens Hillwater - 2023
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