Page 4 - Bulletin, Vol.81 No.1, May 2022
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EDITORIAL


                                                                             Par Odette FOUDRAL

            En janvier 2021 j’avais, très naïvement, envoyé mes bons vœux à nos membres, toute
            heureuse de croire, comme tout le monde, que la pandémie était derrière nous puisque

            nous avons accès aux vaccins.

            Il nous a fallu déchanter, garder les masques, accepter un rappel de vaccin et limiter
            notre vie sociale un an de plus.

            De  ce  fait,  en  janvier  2022,  je  me  suis  abstenue  d’envoyer  des  vœux  car  cela  me
            semblait trop hypocrite.

            Aujourd’hui, la pandémie fait toujours partie de notre vie mais elle est largement mise
            au second plan par la crise en Ukraine. Nous avons été abasourdis. Ces populations
            qui fuient la folie de quelques tyrans, on les voit dans de nombreux pays hélas, et la
            pandémie  a  permis  de  nombreuses  exactions  occultées  dans  les  informations
            télévisées.  Il  fallait  lire  les  journaux  moins  « people »  pour  découvrir  l’horreur  et  la
            misère, mais nous étions, pour la plupart, trop perturbés par la situation pour le faire.
            Nous avons le sentiment amer de revivre les effets pervers du moindre mal comme les
            renoncements de 1938 qui ont abouti malgré tout à la guerre.

             Espérons nous tromper.

            Il n’en reste pas moins que, pour couronner le tout, les prix ont pris l’ascenseur sans
            forcément  de  vraies  raisons.  De  plus  en  plus  de  personnes  ont  besoin  de  l’aide
            alimentaire. Nous pouvons tous faire un geste. Mais le profit lui, est toujours là où on
            l’attend le moins.


            Tout  ceci ne  donne  pas  le  moral  car  nous  avions  bien  besoin  de  vivre  un  printemps
            heureux après ces deux années « perdues », « volées ».

            Le monde d’après n’est vraiment plus le monde d’avant. L’impatience, l’intolérance, la
            mauvaise foi se sont invitées dans notre quotidien.

            Les petits plaisirs restent heureusement accessibles à tous : un ballet d’écureuils, un
            tapis de fleurs, une bonne bouteille à partager entre amis.

            Et reprenons tous en cœur le refrain des gaulois :

                                              « Faut rigoler, faut rigoler


                                        Avant le ciel nous tombe sur la tête

                                               Faut rigoler, faut rigoler


                                         Pur empêcher le ciel de tomber »




            2                                                   AAFI-AFICS BULLETIN, Vol. 81 No. 1, 2022-05
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