Page 16 - Bulletin, Vol.83 No.1, April 2024
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HOMMAGE A MARIA DWEGGAH


                                                                                   Par Christian David


               Après  25  ans  passés  à  l’ONU  et  des  rencontres  assez  extraordinaires  rendues
               possibles grâce à cet environnement international unique au monde, j’ai eu le privilège
               et l’honneur de partager le quotidien de quelques personnes qui travaillent réellement,
               avec intelligence et humanité et sans autre agenda, pour ce bel idéal.

               Maria Dweggah était, sans conteste, l’une d’entre elles. Ce qui frappait avant tout chez
               elle, était son sens de la dérision, son sourire et ses yeux qui pétillaient de gentillesse et
               d’intelligence.
               Elle avait totalement mis ses qualités humaines au service de son métier. Fonctionnaire
               de l’OMS, elle avait donné son savoir et son temps aux autres en s’impliquant dans la
               représentation de personnel, notamment avec la FICSA (Fédération des associations
               des
               fonctionnaires internationaux) qui faisait appel à ses compétences, pendant son activité
               et une fois sa retraite atteinte

               Parmi les nombreuses cordes à son arc, Maria possédait le don de l’écriture par le biais
               du  magazine  UN Special  dont  elle  assumait  une  partie  de  la  charge  éditoriale.  Ses
               articles publiés englobaient ses domaines de prédilection sur la défense des droits et
               son implication dans la vie locale. Habitante dans le secteur du Lignon, elle avait tenu à
               faire publier une série d’articles et de photos qui témoignaient de son attachement à ses
               habitants  et  ses  constructions  modernes  qui  n’avaient  pas  empêché  ce  quartier,  de
               conserver une âme.

               Toujours à l’affût d’une bonne blague, elle s’avait s’enthousiasmer « sans filtre » et faire
               rire son auditoire, parfois aux larmes comme personne. Certains souvenirs nostalgiques
               de  repas  ou  de  débats  éditoriaux,  partagés  avec  elle,  seront  toujours  présents.

               Tu  nous  manques  beaucoup,  chère  Maria,  ton  sourire  reste  imprimé,  comme  tes
               articles, sur une page de notre parcours.



                   Maria, j'ai tant de choses à te dire, tu vas beaucoup me manquer


                                                                               Par Evelina Rioukhina

                 Je voulais emmener Maria déjeuner, et j'attendais l'ouverture du 6ème étage (notre
               endroit préféré), ou au moins au Vieux-Bois si l'ouverture était retardée.  J'ai rassemblé
               toutes les mises à jour dont je voulais qu'elle soit informée. Mais je sais maintenant que
               cela n'arrivera pas. Ma très chère Maria est décédée.

               C'est  une  nouvelle  très  choquante  pour  moi.   C'est  comme  si  une  partie  de  moi
               s'effondrait. Une partie importante de la vie à Genève.




               AAFI-AFICS BULLETIN, Vol. 83 No.1, 2024-04                                                15

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