Page 20 - Bulletin, Vol.83 No.1, April 2024
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RENCONTRE AVEC ROBERT MULLER, EX-
FONCTIONNAIRE DU HCR
Par Odette FOUDRAL et Michelene GALLEMAND
J’ai eu le privilège de rencontrer
souvent Robert Muller. J’ai toujours été
impressionnée par son dynamisme et sa
vivacité d’esprit, sans oublier bien sûr, la
qualité de sa mémoire. C’est pourquoi
je tenais à profiter de sa mémoire car
cela peut éclairer notre regard sur
certains évènements passés. Il ne
faut pas oublier qu’à l’école on
s’arrête à la guerre de 14-18 dans
le programme d’histoire. Mais
comment construire l’avenir si on
ne connaît pas le passé.
1. Quand et comment avez-vous commencé à travailler pour les Nations unies ?
J’ai travaillé au HCR dès 1962. Le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
Réfugiés) a été créé par l’Assemblée générale des Nations unies en 1950, au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale, afin d’aider les millions de personnes qui
avaient perdu leur foyer. L’ONU bien sûr, fournit un certain soutien au HCR mais le
HCR a son propre budget et collecte lui-même les fonds dont il a besoin. Chaque
année, lors du Comité exécutif, les 54 pays membres et d’autres qui sont en rapport
avec le HCR se réunissent et fixent les orientations du travail du HCR.
2. Parlez-nous de votre travail, de votre carrière.
J’ai fait des études de droit en France.
En 1953, à la fin de mes études à l’Université de Grenoble at au cours d’un dîner
d’adieu, un des professeurs, sachant que je parlais allemand, m’a proposé de travailler
à la CIMADE, une organisation non gouvernementale française aidant les réfugiés.
Dans le cadre d’un mouvement de réconciliation franco/allemand, la CIMADE avait
décidé de gérer, conjointement avec une organisation ouest-allemande, un centre
d’accueil à Berlin-Ouest pour les réfugiés de l’Europe de l’Est. (Le 17 juin 1953 il y a eu
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