Page 21 - Bulletin, Vol.83 No.1, April 2024
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une révolte à Berlin Est très violemment réprimée, qui entraîne un flot de départs
jusqu’à la construction du mur en 1961.)
Je suis resté 18 mois à Berlin dans ce centre et le contact journalier avec les réfugiés
fut très enrichissant. La CIMADE me demanda de travailler à son siège à Paris pour
devenir responsable d’activités en faveur des réfugiés,
En mars 1957, toujours à la CIMADE, je suis devenu responsable d’un camp de
réfugiés adolescents hongrois dans la région parisienne, Ils étaient entrés en
Yougoslavie, un pays qui accepta ces réfugiés à condition qu’ils puissent émigrer vers
d’autres pays. La France avait, entre autres, accepté d’accueillir 80 adolescents. La
gestion de ce camp pendant une année fut particulièrement intéressante.
J’ai continué à travailler à la CIMADE et au début de 1962, le Directeur des
programmes du HCR m’a demandé de rejoindre cette organisation. Ce fut mon entrée
au HCR. Il faut croire que j’étais prédestiné à travailler pour les réfugiés.
Mon premier poste et ceci pendant 4 ans, a été de m’occuper des programmes pour
l’Allemagne et l’Autriche et, en particulier, la fermeture des camps de victimes de la
deuxième guerre mondiale, qui étaient encore nombreux dans ces pays.
En 1966 je suis parti au Sénégal à Dakar où j’ai ouvert le bureau du HCR pour aider le
gouvernement sénégalais qui faisait face à l’arrivée en Casamance des réfugiés de
Guinée Bissau. Ce bureau du HCR a rapidement été amené à apporter assistance aux
pays d’Afrique de l’Ouest confrontés à plusieurs mouvements de population.
Fin 1969, je suis parti à Libreville, au Gabon, pour diriger le plan de rapatriement des
milliers d’enfants du Biafra réfugiés au Gabon. Ils avaient été évacués de cette province
du Nigéria qui luttait pour son indépendance.
En 1970, j’ai été le Chef de la section de la réinstallation et par la suite Chef de la
section Europe pendant 2-3 ans, au siège à Genève.
En 1975, j’ai été nommé responsable du bureau du HCR à Buenos aires.
J’ai ensuite été un an au Caire puis à Genève. En 1980, j’ai été au Soudan, à l’époque
le plus grand pays d’Afrique, où il a fallu s’occuper de 500'000 réfugiés venant des pays
avoisinants. J’y suis resté 3 ans.
J’ai terminé ma carrière au siège comme Directeur des Amériques pendant cinq ans et
ai signé durant les derniers mois l’accord tripartite entre le Guatemala, le Mexique et le
HCR pour le rapatriement au Guatemala des réfugiés guatémaltèques au Mexique.
Ayant travaillé en étroite collaboration avec MSF, tout naturellement lorsque j’ai pris ma
retraite en 1988, et j’ai collaboré avec MSF (Médecins sans Frontières) pendant 20 ans.
3. Quel est le poste/la position qui vous a apporté le plus de satisfaction au cours
de votre travail pour les Nations unies (au cours de votre carrière) ?
Certainement mon poste en Argentine, car j’ai eu l’occasion de résoudre des problèmes
particulièrement difficiles.
AAFI-AFICS BULLETIN, Vol. 83 No.1, 2024-04 20
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