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BONNE HUMEUR ET MERDIER
Il neige ! et alors ? C’est style pagaille… grève, même combat ;
l’empoisonneuse n’est pas la même. La neige comme la grève
est naturelle, c’est une galère comme la politique une
chienlit…
Et j’aperçois dans l’assistance (pas celle qui n’existe pas quand
tu es bloqué sur une autoroute enneigée) un mouvement de
réprobation à l’humeur de sortir un mot innocent à cet
endroit : bordel ! Bordel quoi ? La grève n’est pas naturelle ?
Mais si ! Je confirme ! Elle est dans l’ordre des choses de la
communauté démocratique qui nous fait croire à une liberté
dont le foutoir des textes la bâillonne un tantinet entre jambes
et bras.
Pauvre Marianne c’est le bin's en France. « Non, non, non, ne
rougis pas, non, ne rougis pas » te dit au loin Hugues pas très
frais, il est vrai mais de sincérité il était comme « tombe la
neige, tu ne viendras pas ce soir », me border de corps à corps
entre draps satins, « j’entends déjà les commentaires » de
Serge car, « il suffirait de presque rien » pour éviter un tel
merdier…
Vous m’écoutez, là ? Je ne voudrais pas vous interrompre dans
votre propre devenir ! J’ai dit : propre ? Non, non, il n’est pas
propre votre devenir, et je ne suis pas le « Monsieur Propre »
même si je vous torche quelques mots entre mon fromage bon
goût et odeur de sueur de…
Bon, allez, je remballe ; je vais jouer ailleurs. Le bus Resto mon
Cœur, vient d’arriver. Je vous laisse à votre pétaudière, les
gueux. Mon souk me suffit.