Page 113 - test
P. 113

INSPIRATION… ASPIRATION

             J’ai le citron cerveau dans le brouillard depuis quelques jours.
             Je crois avoir abusé d’un toxique nommé… Je ne sais plus… Je
             suis vraiment atteint de ce chiendent d’addiction. Il me faut
             retrouver le clair des idées et clairement dit, il faut de l’acte
             soit de l’action…

             Je vais prendre mon temps des choux gras (plante savoureuse,
             nutritive, famille épinard) et donc ouvrir de la clef la porte de
             mon jardin, dont les clous pointent en bandes sur de criardes
             planches.

             Comme il est matin, fleurs de galinsoga (fleurs marguerites,
             comestible feuilles), je rencontre à cet endroit de la parcelle,
             Amaranth (comestible à l’amarante étalée) ici courbée voire
             penchée à la position d’être dans l’angle idéal d’une croupe
             bien faite et l’occasion de la renouée (et pourtant effrontée,
             liane,   espiègle)   au   parterre   de   lit   de   pavots   (toujours
             surprenant d’être envahit sans le vouloir), aux vents et contre
             toute   attente,   contraires   des   mâles   désirs   d’un   retroussage
             possible de l’envers du décor d’une vulve bien dessinée à sucer
             et croquer son embout au regard du pourpier (comestible à
             l’oméga 3 de feuilles), c’est doux. Elle m’aveugle entre les plis
             s’ouvrent à moi, gland de première. C’est aujourd’hui jour de
             chance genre oxalide (faux frère de trèfle mais comestible). Et
             nous   voilà   dans   la   contre-allée,   nous   formons   lierre,   et
             m’enroule sur mon axe, et meule d’une belle main mon vecteur
             de sève à venir entre bouche ou vagin en fonction du moment
             d’un frôlement possible de la Coriandre qui vient se joindre à
             nous ou bien entre corps à demis-corps découverts à peaux
             bien chaudes sensibles à la caresse douleur, raideur et moiteur,
             la blancheur du pêcheur et à la saveur des pécheresses, nous
             somme   ainsi   aux   prises   avec   notre   point   de   fusion   lierre
             terrestre (comestible feuilles jeunes) quand elle me remonte le
             renoncule (irrite à froid) et suis prêt à l’épandage spermatique
             de mes profondeurs à chœurs de vocalise, je me soupçonne
             cependant   de   retenir   les   cordes   par   des   hennissements
             pourtant contrôlés… incontrôlables… de l’onagre (comestible
             de   tête   au   pied)   des   effleurements   et   lèches   de   mes
             partenaires me courtisent la hampe de forte manière à présent
             et il ne faut pas que je me fasse une salade (comestible, même
             ici), le temps de passer pour vaincu a sonné, je vais éjaculer de
             belle   manière   et   elles   chanteront   bouches   déployées   et
   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118