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DERNIER INSTANT… LUMINEUX.
Transcendance ! est le seul mot qui me vient à l’esprit quand je
lis cette revue unique : « Apulée ».
Tu n’as pas cet effet. Tu n’es pas en papier. Seule ta parole
pourrait me porter dans une sphère d’élégance intellectuelle si
ce n’est ton cynisme feutré affûté…
Et pourtant, je séisme en toi, graphisme ta convoitise, attise et
fertilise dans tes yeux, et le ressens ainsi.
Je vaporise sur pupille miroir le prisme de ta gourmandise et
dépose ta rébellion dans mes bras, entre lit et jardin des
plantes.
Aujourd’hui… tu es partie… un autre homme… banal… Je suis
entre balcon et vide. Le soleil comme témoin, le ciel comme
futur linceul et la terre comme arme.
Je souhaite ta bienveillance d’un acte passager et définitif, d’un
acte déjà écrit dont il manque la signature, d’un acte qui
s’impose à moi, d’un acte coloré au sang de mon univers… ma
punition de vivre encore une heure de trop… la Mort n’est pas
sourcilleuse loin s’en faut, je touche déjà ses osselets de
compagnie et sa tunique bien épaisse de mots farcies de
pardons que cela dégouline salement maintenant sur mes
yeux…
Enfin, la clarté d’un autre univers tant et tant attendu au-delà
de la souffrance de l’être démocratique, aimé, et récité en
louange entre ce ciel et terre tout autant différent et pourtant
indissociable à notre vie et pourtant incompatible à se
déverser d’un trop plein et de l’autre de bouillonner de trop de
vie…
Avant l’écrasement, je palpe l’air ambiant de l’amour qui se
pose en moi enfin et le calme…