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La page de l'automobile et de la moto pour le plaisir, liste des constructeurs en activités et disparus par pays, l'information presse par pays, les plus beaux sites s...
           la vente d'une publicité de la Maison Aigner de 1877 avec des dessins de voitures. Une
           remarque: sur la publicité, il était noté : Deutsch Sprechen et English Spoken. En 1912, Aigner a
           carrossé une magnifique Delaunay Belleville que vous pourrez admirer en allant visiter le site
           M F. Vanaret.

         - La naissance de l'automobile.


           Pour aborder ce sujet rien de mieux que de se replonger dans un article de L'Auto-Velo de la fin
           du XIX ème  XX ème  AUTOMOBILISME. - Afficher la source L'Auto-Vélo. )
           Revue de la Semaine
           Bien qu’il soit tard, très tard même pour parler du dernier Salon automobile, alors que l’on
           s'occupe déjà du prochain, nous ne pouvons passer sous silence la critique un peu amère, mais
           plus juste que l'on ne le pense de quelques-unes des voitures automobiles exposées par notre
           confrère la « Revue Britannique. » Un fiacre, dit-il, surtout attirait l’attention ; un fiacre des Petites
           Voitures ! C'était à s'y tromper ! Et il y avait une bonne raison pour cela ; cette automobile (?)
           n'était qu'un de nos vulgaires sapins auquel on avait enlevé les brancards ; cette modification
           était la seule qu'on y eut apportée,mais le public était satisfait.
           Enfin, le fiacre automobile rêvé était inventé ! Cette voiture qui constituait la vraie merveille de
           l'exposition, nous l'avons vu fonctionner et nous sommes encore ébloui de sa simplicité et
           convaincu de sa réussite immédiate, déjà assurée, d'ailleurs.
           L’avant train moteur, dont tout le monde a entendu parler, se composait - écoutez-bien – d’un
           cheval et de brancards en bois qu'on avait remis pour le faire sortir du Palais de l'lndustrie, un
           matin, le lendemain de la fermeture du Salon.
           Une pluie fine, un temps détestable a fait que bien peu de monde se sont aperçu que ce vulgaire
           sapin était le fiacre automobile de l'avenir à un tel point que des gens très à la hauteur en fait de
           locomotion mécanique ont frôlé cette huitième merveille du monde sans daigner y jeter seulement
           un coup d’oeil.
           Mais si le public, désireux surtout de voir comment les automobiles se tireraient du départ, c'était
           là le point intéressant - avait voulu affronter le mauvais temps, il n'aurait pas vu que ce fiacre
           avec un avant-train moteur en chair et en os ! Il aurait pu reconnaitre que les voitures aux formes
           les plus gracieuses, que les voiturettes les plus élégantes couvertes de la plus belle peinture et
           reluisantes de la plus parfaite propreté ne dégageaient, par-dessus le marché aucune odeur de
           pétrole ; et cela, tout bêtement parce qu’elles n'en avaient pas besoin, pas plus que de moteur
           d’ailleurs, une vieille rosse de cheval ce chargeant de remplacer toutes ces mécaniques-lâ.
           Pas très flatteur pour notre industrie, ce compte-rendu, mais très Juste sous son ironie, car sur les
           voitures exposées il y en avait, nous en sommes convaincus, un bon petit quart qui n'aurait pas pu
           monter la terrible côte {?) des Champs-Elysées.
           Heureusement qu'il y a des voitures qui marchent, qui marchent vite, trop vite même, surtout
           depuis que l'annonce des courses Paris-Dieppe, Paris-Trouville, Lyon-Sauls-les-Bains et retour,
           Trouville-Cabourg et retour, ont mis le feu aux poudres, excitant nos plus purs sportsmen à
           obtenir des vitesses fantastiques à un tel point que des voitures construites spécialement en vue
           des courses viennent d'être terminées.
           Sur l'une d'elle M. Albert Lemaître d'Ay, a parcouru la Jolie distance de 375 kilomètres en 9h. 14,
           soit une, vitesse moyenne de, 41 kilomètres à l 'heure.
           Je ne crois pas que dans la course Paris-Dieppe, la première à venir· (24 Juillet), une pareille
           moyenne puisse être soutenue, le terrain étant trop accidenté, malgré tous les efforts des
           concurrents pour obtenir le minimum de fonds avec le maximum de puissance.
           M. René de Knyff, détenteur d'une des voitures de course, pousse la précaution jusqu'à refuser tout
           voyageur et à ne prendre pour soigner le moteur,le graisser, surveiller sa marche, qu'un petit
           apprenti pesant de 35 à 40 kilogrammes environ. Vous verrez que bientôt on en arrivera à faire
           subir un entraînement spécial aux mécaniciens-chauffeurs – comme aux jockeys – dans le but de
           les faire maigrir.




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