Page 17 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
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qui vivent honnêtement de leur solde mensuelle ou de leur

pension de retraite.
     Ce livre n'est pas un réquisitoire, comme certains

pourraient le souhaiter, contre l'armée algérienne. C'est
plutôt un plaidoyer pour défendre son honneur souillé et
bafoué par une horde d'anciens mercenaires de l'année
coloniale et d'anciens voyous qui ont transmis aux égor-
geurs et violeurs du GIA leurs techniques et leurs pro-

cédés.
     Le rôle néfaste que jouent ces généraux dans la vie

politique et économique du pays a fini par se révéler aux
yeux du monde à la faveur des derniers événements de
Kabylie.

    A chaque manifestation de rue, aux quatre coins du

pays, des millions d'A19ériens scandent haut et fort: « Gé-

néraux assassins! Y'en a marre du pouvoir!»
     Qui sont-ils ces généraux, de plus en plus dénoncés

par la vox populi, et qualifiés d'assassins? Qui est déten-
teur de ce pouvoir tant décrié, vomi et vilipendé par le
peuple algérien et devenu plus que douteux sur la scène
politique internationale?

     Tant qu'ils ne sont pas cités nommément, ils ne bron-
chent pas. Ils font comme s'ils n'étaient pas concernés. Ils
gouvernent l'Algérie dans l'obscurité, d'où l'appellation
de « cabinet noir »).

     En levant un pan du voile derrière lequel sont tapis

ces généraux mafieux, je ne peux être accusé de servir les
intérêts d'une quelconque puissance étrangère, notamment
la France, puisque je dénonce non seulement d'anciens
sous-officiers de son année qui ont confisqué l'indépen-
dance de l'Algérie, mais aussi la complicité des services
français dont ils ont toujours bénéficié.

     Je peux citer trois exemples parmi tant d'autres.

     En 1986, lors du «complot de Montmorency», des
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