Page 22 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
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La mafia des généraux
cause berbère et la nécessité de son enseignement à l'école.
J'ai également participé activement aux affrontements
entre étudiants volontaires pour la révolution agraire et les
étudiants d'obédience baasiste, le mouvement panarabiste,
que nous considérions comme des réactionnaires.
Parallèlement à mes études universitaires, j'ai colla·
bore à divers journaux, dont le magazine Jeunesse Action,
le quotidien de l'Oranie, La République, pour les pages
sportives où officiaient les meilleurs spécialistes du genre,
et l'hebdomadaire sportif El HadeJ(<< Le but »).
En octobre 1978, à ma sortie de l'TSPT, j'ai rejoint
l'École de fannation des officiers de réserve, à Blida, pour
neuf mois d'instruction. Les combats, tes bivouacs, les
marches topographiques n'étaient pour nous que des jeux.
Quant à la discipline, nous en assouplissions la rigueur en
faisant régulièrement le mur. Pour moi, le prétexte était
tout trouvé: l'entraînement avec l'équipe de hand-ball,
dont j'étais le gardien de but, mon poste préféré, que
j'avais occupé chez les minimes au football. Une carrière
sportive dont j'avais toujours rêvé, mais que mon père a
préféré sacrifier aux études. Cette année·là, notre équipe a
réussi le doublé Coupe et Championnat militaires d'Algé·
rie, en remportant tous ses matches ! 11 faut dire que notre
rage de vaincre était décuplée par les deux ou trois jours
de pennission que nous valait chaque victoire.
L'instruction tenninée, je fus affecté à la rédaction
du mensuel El Djeich «< L'armée »), au service presse du
Commissariat politique. Un mois plus tard, j'étais nommé
rédacteur en chef de l'édition française.
J'étais régulièrement convoqué au Secrétariat général
du ministère de la Défense nationale pour m'expliquer sur
le contenu de nos articles. Puis, on m'obligea à présenter