Page 8 - GBC FRE fall 2019
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Golf Business Canada
ÉTUDE DE CAS :
LE TERRAIN DE GOLF EAGLEQUEST COYOTE CREEK, À SURREY, EN COLOMBIE-BRITANNIQUE
La société Anthem Properties Group a présenté une proposition d’aménagement controversée au Conseil municipal de Surrey, et en février 2018, le Conseil approuvait cette demande de transformer une partie du terrain de golf Eaglequest Surrey Coyote Creek de façon à construire 325 maisons — 46 duplexes, 219 maisons de ville et 60 logements locatifs — sur 24 acres de terrain. Malheureusement, un groupe de résidents de Surrey habitant à proximité du terrain de golf, était contre ce nouvel aménagement et s’est fait entendre auprès d’autres propriétaires et des médias locaux. Les membres de ce comité ont fait du porte-à-porte pour recueillir des signatures sur leur pétition, laquelle ils prévoyaient partager à une assemblée publique.
Récemment, la revue GBC a eu l’occasion de rencontrer Nafeez Hirji, directeur de la société Primevest Capital Corp. (société mère du Eaglequest), a n de comprendre la situation.
GBC : Pouvez-vous décrire le processus de réaménagement?
NH : La première étape du processus a été de comprendre le zonage, les nouveaux règlements, ainsi que les besoins de la municipalité et des communautés environnantes. Des échanges avec des intervenants pouvant in uencer votre succès sont essentiels à cette étape a n de comprendre vos droits, connaître le processus à suivre pour élaborer ou modi er le zonage, et cerner les avantages que vous pouvez offrir à la municipalité en fonction des besoins de la communauté environnante.
Dans notre cas, nous savions que nous voulions continuer à exploiter notre entreprise de banquets ainsi que notre terrain de golf, bien qu’à moins grande échelle.
GBC : Le Eaglequest a-t-il effectué ce travail à l’interne, ou s’est-il associé à une tierce partie?
NH : Étant avant tout des exploi- tants de terrains de golf, le proces- sus visant à modi er le zonage et à aménager le territoire représentait une démarche inhabituelle pour nous. Nous avons jugé prudent de s’allier à une entreprise capable de nous fournir l’expertise nécessaire pour diriger les échanges avec toutes les parties prenantes. Le choix d’une telle démarche n’est
peut-être pas toujours utile, mais à la lumière des facteurs tels qu’un milieu dans lequel tout nouvel aménagement d’une région urbaine fait l’objet d’un examen exhaustif du public, les exigences liés au changement de zonage, les nou- veaux règlements environnemen- taux, les quartiers adjacents à notre terrain, et le besoin de la ville pour de nouvelles routes, nous croyons, dans le cas présent, avoir pris la bonne décision de travailler avec une équipe externe.
Le choix du bon partenaire peut aussi changer le cours des choses. Dans notre cas, nous avons travaillé avec une entreprise ayant d’excel- lents antécédents en ce qui concerne l’achèvement réussi d’aménagements primés dans la région.
GBC : Avec quels organismes gouvernementaux (municipal et provincial) avez-vous travaillé? NH : Nous avons rencontré le service de plani cation de la Ville de Surrey, des conseillers en matière de travaux routiers et de circulation, ainsi que des conseillers en envi- ronnement. Que ce soit avec nous directement ou avec nos parte- naires, des rencontres mensuelles, suivies de rencontres hebdoma- daires ont eu lieu avec des repré- sentants de la municipalité.
GBC : Quel était l’échéancier?
NH : Le processus global a été d’une durée de deux ans et demi.
GBC : Quels ont été les coûts/frais gouvernementaux supplémentaires? NH : En plus des coûts administra- tifs de la ville, vous devez anticiper des coûts supplémentaires liés à la plani cation et à la conception, des frais juridiques pour des conseils, ainsi que la vente et le changement de zonage, des frais d’ingénierie par rapport à la plani cation, des dépenses en relations publiques, et bien entendu, des rapports sur le terrain tels que des études sur l’impact environnemental, l’acha- landage, etc.
GBC : Des véri cations supplé- mentaires imprévues ont-elles été nécessaires sur le plan de l’acha- landage et des zones scolaires, des études sur l’impact environnemen- tal, des tests d’eau, etc.?
NH : Tous les enjeux susmentionnés, et plus encore. La collaboration avec des tiers sachant naviguer ce processus, surtout en milieux urbains, peut s’avérer extrêmement avantageux. Les rapports vous fournissent des renseignements essentiels permettant de surmonter les obstacles à même le processus d’approbation.


































































































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