Page 8 - Fall 2017 french
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Golf Business Canada
« La pression sur les plus petites provinces à emboîter le pas sera énorme », a avancé M. Kelly. M. Calderwood est d’accord.
« Lorsque les plus grandes provinces empruntent cette route, elles établissent un précédent, et les autres suivront », a émis M. Calderwood, ajoutant qu’au fil du temps, plusieurs des personnes pour qui un salaire minimum de 15 $ l’heure est prévu aider en découvriront les vrais effets.
UNE VICTOIRE POUR LES POLITICIENS
Si l’augmentation n’est pas une victoire pour les entreprises ou pour les individus qu’elle est censé aider, alors seuls les politiciens en sortiront gagnants.
« Nous avons sans cesse soulevé un autre point, notamment que le gouvernement sera l’un des plus importants gagnants à la suite d’une augmentation du salaire minimum puisque les personnes à faible revenu subissent des taux d’imposition marginaux élevés lorsqu’ils reçoivent un dollar additionnel de revenu, surtout s’ils changent de tranche d’imposition. Ce sont les gouvernements qui profitent d’un gain inattendu à la fin », a énoncé M. Kelly.
Les gouvernements au pouvoir marqueront aussi une autre victoire. Mme Notley et le NPD ont utilisé le salaire minimum de 15 $ l’heure comme plateforme leur assurant une victoire écrasante en Alberta en 2015, mais ils l’ont mis en vigueur l’année suivante alors que la province subissait une crise économique attribuable à la chute des prix pétroliers mondiaux.
L’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure sera encore dans l’esprit des électeurs lors des prochaines élections prévues en 2019, sinon avant, puisque certains disent que Mme Notley déclenchera peut-être des élections hâtives.
À un an des prochaines élections, les libéraux en Ontario, qui jouissent aussi d’un gouvernement majoritaire, ont chuté dans les sondages, tout comme Mme Wynne elle-même, malgré leur annonce de bonbons électoraux, y compris le salaire minimum de 15 $ l’heure, parmi d’autres réformes profondes du travail.
Le salaire minimum culminerait à 15 $ à la suite des élections provinciales, permettant à Mme Wynne de s’en vanter et de souligner les autres bonbons lors de la campagne électorale.
« Certains, assurément les syndicats et de nombreux membres du gouvernement, croient que l’augmentation du salaire minimum proviendra de ces profits fantômes, lesquels selon plusieurs, sont récoltés par chaque entreprise. Ils ne reconnaissent pas qu’à chaque année, des tonnes d’entreprises perdent de l’argent sur une base annuelle et que la hausse importante de leurs coûts risque de mettre en doute la viabilité future de ces dites entreprises », a affirmé M. Kelly.
« C’est drôlement inquiétant d’observer la rhétorique utilisée par nos politiciens dans diverses provinces, y compris l’Ontario, pour justifier une augmentation du salaire minimum », a-t-il ajouté.
Particulièrement en Ontario, M. Kelly perçoit le salaire minimum et les autres réformes comme une tentative désespérée des libéraux, un geste spectaculaire à la veille des élections, la seule défense étant au secteur des affaires de protester avec véhémence.
« Au minimum, un gouverne- ment devrait effectuer et publier une évaluation de l’impact économique lié aux dangers et aux avantages éventuels d’une augmentation du salaire minimum, mais ils ne sont pas prêts à le faire », a-t-il dit.
« Leur réponse a été simple- ment non, nous avançons peu importe le résultat, le seul motif étant une tentative désespérée de gagner les élections. C’est ce qui m’inquiète autant, cette tactique pour remporter les élections et non pour créer des emplois ni même protéger les emplois existants » a-t- il ajouté.


































































































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