Page 7 - GBC summer 2016 fr
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Trou no˚ 13, Mystic Golf Club
Photo: GolfNorth
À Ottawa, TMSI exploite sept terrains de classe intermédiaire, axés surtout sur des contrats de gestion. Dans la région de Montréal, le Groupe Beaudet est propriétaire de certains terrains mais se concentre maintenant plutôt sur les contrats et les baux de location, exploitant particulièrement le marché moyen.
Chaque exploitant de multiter- rains définit sa stratégie. Harry Brotchie, président de Lakeland Golf, précise : « nous préférons la propriété ou la location à long terme. Ces modèles nous permettent d’investir des fonds dans les terrains et de réaliser un rendement intéressant sur cet investissement. »
« Des ententes de gestion plus courtes sont aussi viables, offrant aux deux parties davantage de possibilités d’évaluer le rendement, mais elles peuvent limiter l’aug- mentation du rendement et poser des défis en raison des renouvelle- ments fréquents. Peu importe le genre ou la portée du terrain de golf, l’élément essentiel demeure la qualité de la relation de travail entre les partenaires, à moins bien sûr, d’en être le propriétaire. »
LancÉe auX ÉTaTs-unis
Les États-Unis connaissent une importante lancée du modèle de sociétés de gestion offrant des services contractuels de tierce partie à un portefeuille de terrains de golf. La plus importante société
de gestion au monde, la société Troon, est entièrement fondée sur ce modèle.
Jim McLaughlin, vice-prési- dent principal des opérations, précise : « la société Troon gère plus de 250 terrains de golf partout au monde, sans toutefois en être propriétaire. Présentement, le secteur le plus important pour nous s’avère celui des terrains privés voulant s’externaliser. Sept demandes sur 10 nous provien- nent de terrains privés tandis qu’il y a cinq ans, ce ratio aurait été de unsur10.»
« Chaque directeur de terrain croyant [qu’il doit exister une meilleure façon] que la plateforme autonome actuelle, devrait effec- tuer une recherche, faire des entre- vues et exercer une diligence raisonnable pour savoir si la gestion de tierce partie répond aux besoins de son terrain. » La société Troon est entrée récemment au Canada, son premier terrain étant le Sagebrush Golf Club en Colom- bie-Britannique.
Par ailleurs, quelles sont les forces motrices en appui de ces modèles opérationnels de multi- terrains ici au Canada?
Le marcHÉ canadien
Pour acquérir un portefeuille de terrains de golf, un exploitant de multiterrains doit dénicher des « vendeurs » motivés. Dans le marché actuel, il est peu probable qu’une stratégie de multiterrains soit fondée sur la construction de nouveaux terrains de golf.
L’option d’acheter, plutôt que de construire, est maintenant beaucoup plus intéressante dans la plupart des cas. Il y a aussi l’option de consolider un portefeuille de propriétés louées ou de contrats de gestion.
Jusqu’à récemment, le Canada comptait peu de vendeurs motivés. Le marché du golf était stable, et nous jouissions des avantages d’un taux de participation par habitant le plus élevé au monde et d’une croissance continue. Toutefois, ces circonstances ont changé en raison de la lente remontée à la suite d’une sérieuse récession et de la surcapa- cité des terrains de golf. Certains subissent maintenant des pressions financières, tandis que d’autres songent sérieusement à une straté- gie de sortie opportune à la suite d’une carrière comme propriétaire de terrain de golf.
En conséquence, le marché du golf canadien compte davantage de « vendeurs » motivés. Toutefois, le hic d’une telle affirmation, c’est que les propriétaires croient souvent
Golf Business Canada 7


































































































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