Page 14 - RELAIS N°2

Ces quelques constats sont autant de prises de ordinaire nous laissera croire que tout a
conscience qui poussent à rêver le monde changé. Mais pour que le monde d’après
d’après. Et pourtant, au regard des premiers advienne, il faudrait une modification
signaux faibles qui nous remontent du marché substantielle des fondamentaux de notre
et des décisions politiques mondiales, il est à mode de vie et de notre modèle de
craindre que ce monde d’après ne soit qu’une développement économique. Et, disons-le tout
chimère. Soyons précis. Il y aura bien quelques de go : ces dimensions ont peu de chance
changements visibles. Les entreprises d’évoluer en profondeur. Non seulement
recourront davantage au télétravail, les parce que nos sociétés ont une inclinaison
visioconférences vont se substituer à certains naturelle à l’inertie, mais aussi parce que
déplacements, de nouvelles régulations et notre système économique mondialisé est en
réglementations vont émerger, notamment sur quelque sorte devenu… too big to fail. Osons
le plan sanitaire, des relocalisations pourront une rapide analyse articulée autour des
également s’opérer dans certains secteurs. Et, principales catégories d’agents économiques
contemplant ces changements, notre myopie et de quelques exemples emblématiques.

Pragmatisme politique et

interdépendance économique :

un monde too big to fail

Résultante logique de plusieurs décennies pour le pire lorsqu’elles accélèrent les effets
d’accélération sur le front de la mondialisation de propagation des crises économiques façon
économique et de la libéralisation des « effet papillon ». Nous avions déjà pu le
échanges commerciaux et financiers, jamais toucher du doigt lors de la crise financière de
dans l’histoire nos économies n’ont été aussi 2008, où des défauts de crédit en cascade sur
interconnectées. Les chaines de valeur sont le marché immobilier américain avaient
fragmentées à l’échelle de la planète, les dettes entrainé une crise économique planétaire
publiques et privées sont largement détenues dont on mettrait près d’une décennie à se
par des intérêts étrangers, le prix des matières remettre. Nous l’avons de nouveau appris à
premières se détermine sur des marchés nos dépens quand la crise sanitaire de la
financiers globalisés, et les grandes entreprises Covid-19 nous a privés de nombreux biens de
visent un marché d’emblée mondial, et ne consommation dont une part substantielle du
réalisent plus qu’une faible part de leurs processus de production se trouve délocalisée
activités dans leurs pays d’origine. à l’autre bout de la planète. A ce titre, la
pénurie de masques dans nombre de pays
Ce niveau d’intrication inédit a rendu les occidentaux illustre aussi bien les failles d’un
grandes économies mondiales plus système de santé piloté aux instruments
interdépendantes que jamais. Parfois pour le comptables, que celles de notre ultra
meilleur, comme lorsque ces interdépendances dépendance à des chaînes
permettent de pacifier les relations d’approvisionnement complexes et
internationales ou de sortir des millions de fragmentées.
personnes de l’extrême pauvreté, et parfois

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