Page 14 - Echos 28
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Les circonstances où il convient d'examiner le volcelest d'un cerf me paraissent
            se classer dans trois catégories.


                   1- Il y a d'abord le moment du bois qui n'est pas l'objet de notre discussion du
            jour. Le valet de limier s'interesse alors essentiellement aux empreintes laissées par
            un cerf qui va d'assurance, c'est à dire au pas. La manière de faire remplit les traités
            de chasse qui se copient sur le sujet les uns les autres.


                   2- Vient ensuite le cas où les chiens chassent, particulièrement en plaine. Il
            suffit d'un seul, comme Marengo emmenant récemment son cerf en bordure de la
            N12. On cherchera alors plutôt les indices laissés par un cerf fuyant, le plus souvent
            seul et au galop mais aussi parfois dans une harde.


                   3-Enfin, il y a la situation où les chiens sont en défaut, le piqueux ayant
            commencé ses retours, jusqu'à présent sans redresser. On peut alors scruter lentement
            les talus, les coulées, les allées à la recherche également d'un cerf faisant sa chasse et
            donc plutôt au galop.


                   Nous supposons que le lecteur a bien écouté le rapport pour le cas bien
            improbable où le cerf aurait une particularité, une connaissance. Il y a beaucoup
            moins de cerfs pigaches que de sangliers et si je me souviens bien de quelques pieds
            particuliers, ils étaient souvent si handicapants que nous avions pris notre cerf avant
            même d'observer la trace qu'il laissait dans sa fuite. Une fois, une seule, j'ai eu la
            chance de soupçonner la boiterie d'un cerf par lecture de ses allures. La confirmation
            au moment de l'attaque fût un moment vraiment délicieux.

                   Nous supposons aussi que le lecteur s'est informé si besoin, après l'attaque, du
            type de cerf que l'on chasse. Il sait donc s'il doit se mettre en quête du pied d'un
            daguet ou de celui d'un gros dix-cors. Que faire alors dans les deux cas cités ci-
            dessus ?


                   Si les chiens chassent en plaine, remarquons que si les meilleurs sont là, crient
            ou tout au moins se réjouissent, le mieux est sûrement de ne rien faire et de les laisser
            chasser. On pensera plus à les protéger aux passages de route qu'aux volcelests. Si la
            voie est haute et que cela traine du fait du forlongé, qu'un seul chien crie de loin en
            loin on peut tenter d'aider  :
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