Page 16 - Echos 28
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4-Si votre animal est hardé, et particulièrement dans une grosse harde votre
            tâche devient extrêmement délicate, surtout s'il y a plusieurs cerfs. Vous n'êtes sans
            doute pas aussi aguerri que mes amis San alors, soyez modeste et contentez vous de
            dire qu'il y a un cerf ou plusieurs cerfs dans la harde.


                   5- Les haies et les grosses clôtures sont des obstacles sur lesquels le cerf de
            chasse peut buter. Il va alors les longer pour trouver un meilleur passage. Ces
            bordures sont des zones favorables pour trouver le volcelest, tout comme le dernier
            bout de voie emprunté par la meute en chassant où vous trouverez peut-être la
            signature d'une double vous permettant d'appeler les chiens au retour.


                   6-Enfin, si vous avez vu l'animal s'en aller et que la meute est passée, allez
            voir, observez et complètez ainsi votre formation. La prochaine fois, vous saurez
            mieux ce que vous cherchez.


                   Rentrons maintenant au bois et réfléchissons à la dernière situation : celle du
            défaut en forêt.  S'il est correctement localisé, le piqueux va faire les devants, les
            arrières, vérifier les refuites les plus usuelles et englober enfin plus large. Après tout
            cela, il n'est pas impossible qu'il revienne fouler sur place s'il pense son cerf rasé.
            Peut-on faire quelque chose sans compromettre le travail des chiens? Comme la
            réponse ne me saute pas aux yeux, je cherche : Quand ? Où ? Comment ?



                   Quand ?: Disons le avec franchise, le niveau de compétence montré
            actuellement n'est pas celui des professionnels de l'ancien temps et le risque de faire
            perdre du temps dans le travail structuré et méthodique du défaut en appelant ou en
            sonnant me paraît très élevé. Tant que les chiens chassent, écoutons-les. Quand ils
            sont en défaut, laissons leur le temps de manifester leur initiative et ne les perturbons
            pas trop tôt. L'essentiel serait d'entendre celui qui redresse. Un quart d'heure après le
            début du défaut, quand le piqueux a commencé ses retours, il sera bien temps de
            diriger le regard vers le sol.

                   Où aller ? C'est à bonne distance du défaut que l'on ne gênera pas et c'est le fait
            qu'un bon cerf chassé depuis un long moment a tendance à faire les allées et les
            layons qui nous guidera: On explorera donc ces endroits, là où le revoir est bon et si
            l'on trouve un animal seul qui s'en va au galop dans l'axe du chemin c'est sans doute
            notre cerf. C'est beaucoup plus facile à faire et nettement moins aléatoire que de
            chercher en futaie. Les animaux dérangés que l'on peine à distinguer du notre en
            futaie ne resteront pas longtemps sur une ligne, quelques dizaines de mètres tout au
            plus, se contentant le plus souvent de traverser directement.


                   Comment agir ? Je suggère donc plutôt de renoncer à appeler sur un volcelest
            unique, fût-il bien marqué ou dût-il écarter. Ce n'est pas ce que l'on cherche. Ce n'est
            pas suffisant. Il faut insister auprès de ce premier indice pour trouver mieux. Si l'on
            dispose de l'observation d'un passage sûr de l'animal de chasse où les chiens sont
            passés à leur tour avant de tomber en défaut, peut-être qu'un valet de limier
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