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Pour faire du café de glands, ramassez des glands fraî- chement tombés et non véreux. Mettez-les à sécher, retirez leur enveloppe. Faites-les griller dans une poêle à châtaignes sur une flamme : leur couleur verte pas- sera progressivement au brun. Cette opération les rend plus digestes et moins amers. Ensuite, passez les glands au moulin à café (à main si possible) pour obtenir une poudre proche du café moulu.
• Tisane : 1 poignée de feuilles par litre à laisser bouillir pendant 10 minutes. Prenez-en 2 à 3 tasses par jour.
• Café de glands : 1 à 2 cuillerées à café par tasse, à laisser infuser pendant 5 à 10 minutes.
• Bains (notamment pour soigner les hémorroïdes et les dermatoses) : faites une décoction avec 3 poignées de feuilles ou bien faites infuser 10 cuillerées à dessert de café de glands dans 2 litres d’eau à verser ensuite dans le bain.
• Gargarismes (maux de gorge) : utilisez du café de glands ou de la tisane.
Attention : l’écorce du chêne et la gale (excroissances sur les feuilles) sont aussi utilisées en phytothéra- pie, mais demandent une bonne connaissance et une bonne pratique. Ne tentez pas l’expérience si vous n’avez pas de connaissances à ce sujet.
Chicorée | Cichorium intybus
La chicorée sauvage est surtout réputée pour ses ver- tus bénéfiques sur la digestion et sur la régulation de la glycémie. Sa richesse en inuline, un « prébiotique » qui nourrit la flore intestinale saine, la rend particulière- ment intéressante. Cette richesse en inuline en fait aussi un allié de choix en cas de diabète. En décoction, elle aide le foie à contrôler le taux de sucre sanguin et calme la soif des diabétiques, tout en régulant leur élimination urinaire. Certains travaux ont montré que l’utilisation de la chicorée pouvait être utile en cas diabète (entre 20 et 40 % de baisse de glycémie selon les personnes).
On reconnaît la chicorée sauvage, qui pousse dans toute l’Europe de façon spontanée, à ses tiges raides et ses fleurs bleues. Elle pousse un peu partout, dans les prés humides, les terrains vagues ou au bord des chemins.
• Pour nettoyer vos reins, vos intestins, votre foie et tout votre organisme, testez la décoction conseil- lée par la médecine populaire : faites bouillir 100 g de chicorée fraîche (racines et feuilles) dans un litre d’eau et buvez-en 2 à 3 tasses par jour. Si vous sou- haitez lutter contre le diabète et les effets nocifs des sucres rapides, la racine seule est plus indiquée : faites bouillir 20 à 30 g de racine sèche non torréfiée dans un litre d’eau pendant 10 minutes, laissez infu- ser 5 minutes, puis filtrez. Buvez-en 2 à 3 tasses par jour. Les tisanes peuvent être sucrées avec du miel, de romarin par exemple, pour atténuer l’amertume. On trouve aussi des comprimés à croquer contenant de l’inuline extraite de la chicorée.
• Utilisée à son arrivée en France (à la fin du XVIIIe siècle) pour remplacer le café en cas de pénurie, la chicorée torréfiée contient elle aussi de l’inuline (en- viron 5 fois moins que la racine non torréfiée). Elle améliore la digestion et lutte en douceur contre la constipation.
Chiendent | Agropyrum repens
Le chiendent officinal, appelé aussi petit chiendent, blé rampant ou Sainte-neige (en Provence), est une grami- née au même titre que le blé ou le seigle. Il s’agit d’une herbe qui pousse en touffes composées de tiges raides terminées par des épis et entourées de feuilles plates. Les racines sont des rhizomes pourvus de petites ra- cines qui s’enfoncent profondément et qui contiennent des fructosanes, substances qui accélèrent l’élimination des toxines. Le rhizome a aussi d’autres propriétés : il stimule le foie et la vésicule biliaire, est fébrifuge, vermi- fuge, antiseptique et anti-inflammatoire. On le conseille en cas d’infections urinaires, de coliques néphrétiques, de foie fatigué, de rhumatismes, d’œdèmes, de réten- tion d’eau, de goutte, de dermatoses, de constipation et même de surpoids.
On utilise les rhizomes, frais ou secs. Attention en les récoltant : soyez sûr d’être dans une zone à l’abri des phytosanitaires. À proximité d’un champ de blé, le chiendent est souvent contaminé par des herbicides.
Rebelle-Santé Hors-Série n° 23 │ 27