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d’angine, d’intoxication alimentaire, de mycoses et d’in- fections urinaires.
Des expériences effectuées en laboratoire en 1985 ont montré que des globules blancs stimulés par l’échinacée avaient un pouvoir anti-infectieux augmenté de 20 à 40 %, et notamment une efficacité accrue contre les can- didoses. D’autres études, cliniques cette fois, ont mis en évidence une amélioration de 50 à 120 % de l’efficacité immunitaire après seulement 5 jours grâce à l’échinacée. Ce qu’il faut avant tout, c’est prendre l’échinacée dès les premiers symptômes. En 2009, une étude effectuée avec un spray contenant des extraits d’échinacée et de sauge a montré qu’on obtenait sur le mal de gorge d’aussi bons résultats qu’avec les médicaments habituellement utili- sés. Quant au rhume, un traitement préventif avec de l’échinacée en réduit la fréquence de 58 %.
L’efficacité de la plante sur le système immunitaire est telle qu’elle est parfois contre-indiquée en cas de mala- dies auto-immunes (sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux disséminé...).
• On trouve facilement l’échinacée sous forme de gé- lules ou de comprimés, mais aussi de diverses pré- parations, seule ou associée à d’autres végétaux. Pour prévenir les infections, il est généralement conseillé de suivre une cure de 2 mois à raison de suffisamment de gélules ou de comprimés pour prendre l’équivalent de 1 g de plante par jour. En cas d’infection déclarée (quand on a un rhume, par exemple), les doses peuvent être augmentées 2 à 3 fois pendant une semaine.
• On peut aussi prendre l’échinacée sous forme de tisane, en employant les racines ou les parties aé- riennes séchées. Si vous employez les parties aé- riennes (feuilles et fleurs), mettez 1 poignée de plante dans votre tisanière. Faites chauffer 1 litre d’eau. Aux premiers frémissements, versez sur la plante et couvrez. Attendez 10 minutes avant de filtrer. Si vous choisissez la racine, préparez-la en décoction : mettez-en 1 petite poignée dans 1 litre d’eau froide et faites chauffer le tout dans une casserole émaillée. Laissez bouillir 5 minutes puis éteignez le feu. Mettez un couvercle et attendez 10 minutes avant de filtrer et de boire. Buvez votre litre de tisane dans la journée, chaude ou froide.
Églantier | Rosa canina
De la famille des Rosacées, l’églantier est l’ancêtre des rosiers de nos jardins. Il existe des dizaines de varié- tés d’églantiers, mais la plus connue est la Rosa canina. Composées de 5 pétales et larges de 2 à 7 cm, ses fleurs vont du blanc au rose, parfois taché de rose vif. Cueillez les pétales de fleurs, en boutons, en juin- juillet. Quant aux feuilles, préférez les plus jeunes.
En infusion, les pétales peuvent soulager les problèmes urinaires et on peut les associer aux fleurs de bruyère, de lavande, de sarriette ou bien encore aux feuilles de myrtilles.
En infusion ou en macération, les bourgeons d’églan- tier sont réputés soigner les migraines, les allergies et les problèmes de circulation cérébrale (et, par conséquent, certains acouphènes). En gemmothérapie, le macérat glycériné d’églantier (Rosa canina 1 DH) est un remède majeur, utilisé pour les rhino-pharyngites à répétition, eczémas, otites, amygdalites, furonculoses. On le donne généralement en association avec Ribes nigrum 1 DH. Diluez les deux solutions dans un verre d’eau, 2 fois par jour, à raison de 1 goutte par kilo de poids chacun. Surnommé poil-à-gratter ou gratte-cul par les enfants, le cynorrhodon, baie de l’églantier, est l’un des fruits les plus riches en vitamine C (avec l’argousier et l’acérola). Il est aussi constitué de vitamines A, B1, B2, E, K, PP, de tanins, de pectine, de glucose, de résine... Le cynorrho- don est conseillé en cas de fatigue, mais c’est aussi un bon régulateur digestif et un excellent diurétique, ce qui en fait un allié privilégié lors de régimes amincissants, souvent fatigants. Voici les principales utilisations, légè- rement différentes selon que les fruits sont frais ou secs. • Frais, crus, broyés et mélangés avec du lait de chèvre
ou macérés dans du vin rouge (filtrez) : fatigue phy-
sique ou intellectuelle intense, grippe, rhumes...
• Frais et crus : vermifuge. À utiliser raisonnablement pour ne pas irriter l’estomac. En évitant d’avaler le
poil à gratter.
• Frais, en infusion : rhumes, problèmes urinaires,
transit intestinal... Comptez environ 30 baies (cou- pées en deux) par litre d’eau à laisser infuser 5 mi- nutes. Filtrez. Buvez au moins 3 tasses par jour.
• Frais, en confiture : fatigue physique ou intellectuelle intense, grippe, rhumes...
• Secs, en décoction : grippe, fièvre... Environ 30 g par litre d’eau à laisser bouillir 5 minutes à petit feu. Fil- trez. Buvez au moins 3 tasses par jour.
Les cynorrhodons se trouvent sans difficulté dans la campagne. Vous pouvez les cueillir après les premières gelées, car la pulpe devient plus tendre, plus juteuse, plus sucrée. Faites attention de bien filtrer les préparations pour ne pas avaler le « poil-à-gratter », irritant pour le tube digestif. Comptez 5 à 10 baies par tasse.
Rebelle-Santé Hors-Série n° 23 │ 29