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  d’au moins 1 mois. Autre propriété intéressante, il agirait sur les seins gonflés et douloureux. Une étude clinique menée sur 170 femmes a démontré qu’une consomma- tion régulière d’extrait sec de gattilier (en gélules ou en comprimés) est efficace (et suffisante) pour soulager les syndromes prémenstruels. En fait, la plante rééquilibre la production de progestérone et d’œstrogènes, ce qui a pour conséquence non seulement de résoudre certains problèmes de cycle, mais aussi certaines formes d’infer- tilité ainsi que nombre de problèmes liés à l’apparition de la ménopause.
• Sous forme de comprimés, de capsules ou de gé- lules. En vente principalement dans les magasins diététiques. Cette forme est particulièrement recom- mandée aux femmes en période de ménopause ou à celles qui, par un traitement de fond, tentent de remé- dier à leur infertilité.
• Dans votre jardin : si vos cultures sont conduites sans produits phytosanitaires, faites comme les moines, mâchez des baies de temps en temps.
• En tisane : décoction d’environ 5 minutes de 1 cuille- rée à café de baies séchées par bol d’eau. 1 à 2 fois par jour, à sucrer avec du miel d’hysope, de sauge ou de trèfle de préférence.
Le gattilier, en gélules ou en comprimés, peut être asso- cié à d’autres sources de stimulants hormonaux ou à des phytomodulateurs tels que la sauge, les isoflavones de soja, la maca, l’huile d’onagre, l’huile de bourrache, etc. Dans ce cas, il est important de ne pas faire n’importe quoi pour bien contrôler les effets positifs (suppression des bouffées de chaleur, amélioration de la libido...) ou négatifs (migraines, etc.).
Hormis certains cas, rares et passagers, d’éruptions cuta- nées ou de problèmes digestifs, si l’on respecte les do- sages conseillés par les fabricants, il n’existe pas d’effets secondaires connus. En l’absence de recul suffisant, il est préférable que les femmes enceintes (à partir du 3e mois) ou allaitantes évitent de prendre du gattilier.
Genêt | Cytisus scoparius
L’utilisation ancestrale du genêt est assez inhabituelle car ce sont surtout ses cendres que l’on employait, en les faisant macérer dans du vin, mélangées à de l’absinthe. Pour obtenir les cendres, il faut faire brûler la plante entière. Jean Palaiseul indique une recette de formule très active qui consiste à mettre 60 g de cendres de genêt à macérer pendant 48 heures dans 1 litre de vin blanc, puis à filtrer et à boire 3 petits verres par jour. Les belles fleurs du genêt peuvent faire le même effet et sont d’une utilisation plus simple pour laquelle il n’est pas besoin de prendre de l’alcool.
Cueillez les fleurs avant leur complète maturité et faites-
les sécher à l’ombre. Ce sont des fleurs « solides » qui ont besoin d’un petit traitement de choc pour délivrer tous leurs principes actifs, on les prépare donc en dé- coction : comptez 15 g de fleurs séchées pour 1⁄2 litre d’eau froide. Mettez le tout dans une casserole émaillée et faites chauffer. Quand l’eau bout, baissez le feu, mais laissez frémir 1 minute avant d’éteindre. Couvrez la casserole et laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez ce 1⁄2 litre en 3 ou 4 fois dans la journée.
Le genêt a soigné les œdèmes de gens célèbres comme Madame Fouquet au XVIIe siècle ou le Maréchal de Saxe, vainqueur de Fontenoy alors que de nombreux autres remèdes avaient échoué. En effet, le genêt est in- diqué pour chasser la rétention d’eau, mais aussi comme tonique cardiaque, pour soigner les infections urinaires, les calculs dans les reins et la vésicule, pour tonifier le foie, soulager les crises de goutte et calmer les rhuma- tismes.
Jean Palaiseul, dans un de ses ouvrages, confie une re- cette diurétique, stomachique, digestive, tonique et hépatique dont la formule fut jalousement gardée pen- dant des années : dans 75 cl d’eau, mettre 15 g de fleurs de genêt, 15 g de racines de pissenlit, 15 g de baies de genièvre et faites bouillir jusqu’à réduction d’un tiers. Buvez-en 2 ou 3 tasses dans la journée.
Genévrier | Juniperus communis
Le genévrier commun est un arbuste en forme de pyra- mide étroite, reconnaissable à ses petites baies (entre 5 et 7 mm de diamètre) qui mûrissent en devenant bleu très foncé, presque noires. Parfois, surtout en montagne, l’arbuste est tout petit, reste à ras du sol, mais il arrive, dans certains terrains, qu’il se prenne pour un arbre et
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