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forme de lobes... d’où le qualificatif de « biloba ». Elles sont alternées ou rassemblées au bout des rameaux. Vieux, imposant, magnifique... l’arbre est élevé au rang de divinité au Japon et en Chine. C’est le seul végétal à avoir survécu à l’explosion nucléaire d’Hiroshima. D’innombrables travaux scientifiques ont été publiés sur le ginkgo biloba et ses indications nombreuses concernent principalement le système vasculaire. Le ginkgo est anti-inflammatoire, il active la circulation, renforce le tonus des parois veineuses et améliore la dilatation capillaire. Il est neuroprotecteur et anti- dépresseur. Les feuilles de ginkgo biloba inhibent la coagulation des plaquettes sanguines responsable de l’épaississement du sang et de la formation de caillot : c’est donc un atout majeur pour prévenir les accidents cardio-vasculaires.
Il est recommandé quand on a un système circulatoire fatigué, des troubles de la mémoire, les jambes lourdes ou les extrémités froides... Attention cependant si vous êtes sous traitement anti-coagulant : parlez-en à votre médecin si vous souhaitez en prendre.
• Extraits liquides, comprimés et gélules : suivez les indications des notices, en général 2 à 3 comprimés ou doses à répartir dans la journée.
• Infusion : cueillez les feuilles dans votre jardin loin de toute pollution (ou bien achetez de la tisane bio). Comptez 10 g de feuilles sèches par tasse à laisser infuser pendant 10 minutes. Prenez-en 2 à 3 tasses par jour.
Gui | Viscum album
Il s’installe sans aucun scrupule dans les ormes, les chênes, les pommiers, les pins... et s’en nourrit. Depuis Astérix, il mérite toujours de figurer dans certaines potions magiques. Mais attention, les petites boules de gui sous lesquelles on s’embrasse pour se souhaiter la bonne année sont toxiques. Laissez-les aux fauvettes et aux mésanges qui s’en donnent à cœur joie et s’en frot- tent le bec en novembre et en décembre. Depuis l’Anti- quité, la renommée du gui pour faire baisser la tension artérielle n’a jamais été démentie. On l’emploie aussi depuis toujours en cas d’athérosclérose. Parmi les autres
indications anciennes et traditionnelles figurent égale- ment les états nerveux, l’asthme, les maux de tête et les troubles de la ménopause. Plus récemment, au début du XXe siècle, le philosophe et scientifique Rudolph Stei- ner, père de l’anthroposophie, a commencé à utiliser le gui pour ses vertus anticancer. Mais attention, il s’agit du gui européen, Viscum album, à ne pas confondre avec son cousin d’Amérique qui est toxique. L’efficacité du gui pour lutter contre l’hypertension tient sans doute à ses effets vasodilatateurs. À condition d’employer le gui aux doses habituellement indiquées, il n’y a aucun effet secondaire indésirable à craindre. À doses plus élevées, il peut être toxique.
Le plus simple, pour utiliser le gui, consiste à le prendre sous forme de gélules, mais vous pouvez aussi faire vous-même vos tisanes, en macération ou en infusion, après avoir haché finement les feuilles et les avoir laissé sécher (vous les conserverez dans un sac en papier).
• Macération : faites macérer 4 cuillerées à café de feuilles dans 1⁄2 litre d’eau froide pendant toute une nuit. Filtrez au matin. Buvez cette tisane en 2 fois dans la journée, en faisant chauffer ou non, selon vos préférences.
• Infusion : 2 fois par jour, préparez-vous une grande tasse de tisane en faisant infuser 2 cuillerées à café de plante dans 1⁄4 de litre d’eau bouillante pendant 10 mi- nutes (faites d’abord chauffer l’eau, lorsqu’elle frémit, ajoutez la plante, remuez, coupez le feu, puis laissez infuser sous un couvercle).
Guimauve | Althaea officinalis
La guimauve qui aime les terrains incultes et humides séduit les jardiniers pour les belles couleurs de ses fleurs à cinq pétales blanc-rosé au cœur d’un violet soutenu. Les Anciens la considéraient comme une panacée et l’employaient pour ses vertus adoucissantes, en par- ticulier en cas de toux. Toutes les parties de la plante, récoltées au long de l’année (la racine en automne, les feuilles à la fin du printemps, les fleurs en été) peuvent être utiles.
Pour adoucir et soigner les voies respiratoires (sur- tout en cas de bronchite ou de pharyngite), l’intestin
Rebelle-Santé Hors-Série n° 23 │ 39