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Ispaghul | Plantago ovata
Appelé aussi psyllium blond, cette sorte de plantain est une plante qui nous vient de l’Inde et du Pakistan. Absorbés avec de l’eau, les téguments des graines d’is- paghul forment dans l’estomac un gel non assimilable auquel on attribue de nombreuses vertus. Tout d’abord, en augmentant le bol alimentaire, il permet de rétablir de manière douce, mais efficace, le transit intestinal. Son volume important lui confère également un effet coupe- faim très intéressant. De plus, il emprisonne une partie des sucres et des graisses provenant de l’alimentation, autant de calories qui seront éliminées avec le gel au lieu d’être stockées par l’organisme.
Adoucissant et astringent, l’ispaghul régularise le tran- sit intestinal et lutte à la fois contre la diarrhée et la constipation. Antiseptique et expectorant, il calme aussi la toux en cas de bronchite. En Allemagne, l’usage de l’ispaghul est officiellement reconnu en cas de constipa- tion et dans les situations nécessitant une amélioration du transit intestinal et un ramollissement des selles : grossesse, fissures anales, hémorroïdes ou chirurgie du rectum. Elle approuve aussi son utilisation pour le trai- tement de la diarrhée et comme traitement complémen- taire du syndrome du côlon irritable. L’OMS (Organi- sation mondiale de la santé) valide ces usages et ajoute l’ulcère duodénal et la diverticulite à la liste des mala- dies pouvant bénéficier des effets de ce plantain.
On trouve l’ispaghul sous forme de graines, ou en gélules. Il faut toujours boire beaucoup d’eau quand on le prend et, si l’on utilise les graines entières, les faire tremper quelques heures dans l’eau tiède avant de les consommer. En poudre, il faut le mélanger avec de l’eau et ne pas attendre avant de l’avaler, afin que le gel se forme dans l’organisme plutôt que dans le verre.
Laurier noble | Laurus nobilis
On l’appelle laurier d’Apollon, laurier-sauce... ou lau- rier commun. C’est un arbuste buissonnant qui peut atteindre 8 mètres de haut. Ses feuilles, vert sombre, en forme de lance, sont persistantes. À l’état sauvage dans le bassin méditerranéen, il se blottit dans les ravins.
On en cueille les feuilles en plein été et les fruits à l’au- tomne. On les laisse sécher à l’ombre chaude (grenier, par exemple) et aérée. On emploie le laurier, soit sous
forme d’infusion (3 à 4 feuilles par tasse ou 6 g de baies par litre d’eau), soit comme condiment au même titre que le thym, le persil ou l’ail. Quelques feuilles dans les plats les rendent plus digestes. Riche en tanins et en lipides, le laurier est antiseptique, diurétique, stoma- chique et expectorant. On l’utilise donc pour tous les troubles digestifs ou intestinaux, mais aussi pour les infections urinaires et les problèmes ORL (bronchites, sinusites, angines...). En externe, c’est l’huile ou une purée obtenue à partir des baies qui permet d’éliminer, grâce à des massages, les douleurs dues aux règles, aux rhumatismes, aux crampes...
L’huile extraite des baies de laurier (les drupes) sert à fabriquer du savon ou bien du beurre de laurier. Cette substance, qui entre dans la composition de plusieurs recettes traditionnelles de baumes, est excellente sur les articulations douloureuses, les « tours de reins » et les dorsalgies. Jadis, les paysans en appliquaient sur le pe- lage des ânes, des chevaux ou des bœufs pour éloigner mouches et taons.
Prudence : ne confondez pas le laurier-sauce avec le laurier fleur ou laurier-rose, poison mortel. Chaque année, des enfants qui mettent baies, feuilles ou fleurs à la bouche, meurent... ainsi que des familles entières qui ont mangé un plat assaisonné avec du laurier fleur.
Lavande | Lavandula angustifolia
Puissamment antiseptique, la lavande pousse surtout dans les régions ensoleillées, mais on la trouve au- jourd’hui un peu partout. Un peu de soleil suffit à son bonheur et à son épanouissement. Pour la reconnaître, il suffit de se pencher sur ses fleurs et de respirer : son
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