Page 112 - Rebelle-Santé n° 190
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SOPHROLOGIE
LA SOPHROLOGIE EN PRATIQUE
Chaque mois, un ou plusieurs exercices pour résoudre un problème précis
RESTER CONCENTRÉ
Qu'on l'attribue aux nouvelles technologies, aux écrans, aux publicités ou à toute autre sollicitation extérieure, le manque de concentration n'est, dans tous les cas, qu'une incapacité à se poser, à se reposer.
ACTiON 1 utiliser son diaphragme
Chauffage Corporel
La respiration que je vous propose est le B.A. BA de toute relaxation, de toute détente, de toute ouver- ture du corps et de l'esprit. Je vous l'ai d'ailleurs présentée le mois dernier pour vous aider à "Faire face à vos émotions". Cette res- piration, très utile dans de nom- breuses situations, permet en effet d'oxygéner à la fois le corps et la tête. Ainsi que de détendre le ventre, donc d'évacuer les émo- tions pesantes.
Il s'agit de la respiration diaphrag- matique (souvent appelée abdo- minale, à tort). Elle est pratiquée dans de nombreuses disciplines, sport, chant, yoga...
La sophrologie, qui se penche sur les ressentis, l'a adaptée à ses buts.
ACTiON 2 S'entraîner à rester concentré
objet de ConCentration
la concentration est une base pour effectuer les relaxations dynamiques de sophrologie. Pour pratiquer une détente totale dans le métro bondé, après son travail, afin de rentrer chez soi en laissant lesproblèmesdutravailautravail, elle est un atout certain !
D'ailleurs, la capacité de concen- tration peut être utile en toute cir- constance – écrire un courrier dans le bruit en open space, faire des
Le monde extérieur a bon dos, car comment se fait-il que pour un sujet intéressant – lire
un livre, jouer à un jeu de société ou vidéo, ou bien encore suivre un film pendant une heure et demie – on tienne en place, alors que nous sommes en permanence distraits quand il s'agit de suivre un cours dans une matière qu'on n'aime pas, de remplir des papiers admi- nistratifs ou de faire un travail peu intéressant ?
ARRêTER dE LuTTER
Dans une séance de sophrologie, on doit se concentrer sur soi, sur son corps et ses ressentis.
En sophrologie, très souvent, au dé- but, les patients n'arrivent pas à se « concentrer » sur leurs ressentis, et disent qu'ils ne « ressentent rien ». Quand on leur demande pourquoi, ils indiquent alors qu'ils ont des
pensées qui leur occupent la tête : travail, famille, tâches à effectuer. Et quand on leur demande ce qu'ils font avec ces pensées encom- brantes, ils s'excusent en indiquant qu'ils « essaient de les repousser », mais n'y arrivent pas.
Imaginez-vous dans un bateau, emporté par le courant. Pensez- vous qu'il sera plus efficace de continuer dans le courant ou de ramer à contre-courant ? Qui ga- gnera ? Le courant ou vous ? Jamais vous !
La concentration commence donc par arrêter de lutter contre des moulins à vent : les pensées pa- rasites. Lorsqu'elles surgissent, laissez-les poursuivre leur chemin. Elles viennent par un côté, qu'elles traversent votre tête tranquille- ment, pour ressortir de l'autre côté.
Rien de plus.
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