Page 35 - Rebelle-Santé n° 229
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RENCONTRE
s’appauvrit. Sans doute avons-nous perdu à jamais l’usage lié à la culture de certains de ces pommiers, dont on ne sait plus quoi faire et que personne ne voudrait dans son jardin...
LE BESOIN D’HORIZONS
Professionnels ou particuliers, n’importe qui peut s'adresser au syndicat d’initiative de Château-Renard pour goûter et acheter des fruits à un prix symbolique, ou récupérer des greffons pour replanter des arbres. Dans un village voisin, à Saint-Germain-des-Prés, Guillaume Roy est un des rares pépiniéristes qui cultive des porte-greffes, greffant lui-même une quin- zaine de variétés issues du verger conservatoire. La demande sur ces variétés anciennes se fait de plus en plus importante, accompagnant le développement des pratiques d’agriculture responsable et biologique,
d’une prise de conscience des consommateurs pour mieux manger, d'un retour aux circuits courts.
Des associations, comme celle des « Croqueurs de pommes® » installée à Amilly, s’impliquent pour faire connaître les fruits et le verger (voir pages suivantes). Mais Daniel Bézy reste inquiet : « Quand nous organi- sons des visites, lors des récoltes, les gens redécouvrent des goûts très différents qu’ils ne retrouvent pas dans le commerce. Nombreux sont ceux qui souhaitent en- suite en cultiver chez eux. Avec le mouvement pour une consommation plus locale, on commence peut- être à aller dans le bon sens, mais j’espère que ça ne sera pas un phénomène de mode. Pour moi, ce n’est pas suffisant. »
Lucie Servin (suite page 36)
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