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ÉDUCATION
garderie non plus, il y a quand même du contenu. Rien ne m’agace plus que de voir proposer de l’éveil musical autour d’une ronde ou de divertissements niaiseux. Il faut prendre les enfants au sérieux ! Avant d’avoir un lieu, j’avais commencé à donner mes cours dans mon appartement. L’idée, c’est toujours d’avoir très peu d’enfants par groupe, quatre au maximum avec des cours de 40 minutes une fois par semaine. Il ne faut pas surcharger les cours en donnant trop de contenu à la fois, sinon l’enfant n’assimile pas correctement. C’est étonnant la capacité des petits à faire des sauts de puces. J’adopte donc une attitude ouverte sur les envies de chacun, qui laisse l’enfant découvrir par lui-même. Montessori m’a appris cette manière d’accompagner le choix de l’enfant, et aussi d’intégrer ma démarche d’apprentissage musical dans une démarche d’apprentissage plus globale qui complète ce que l’enfant apprend à l’école. À l’âge de l’éveil musical, l’enfant dessine et s’initie aux gammes de couleurs. Il apprend un peu à compter et les premières lettres. Par des jeux de coloriages, de lecture, d’observation et de logique, ce sont tous ces savoirs que mobilise un cours de musique. Il faut concevoir la musique comme un tout.
Comment constituez-vous les groupes ?
Un peu au feeling, en fonction des demandes, des niveaux et des âges. J’ai des enfants entre 18 mois et 7-8 ans. Certains se sentent bien et repoussent au maximum la date d’entrée au conservatoire. De manière générale, j’applique le principe Montessori de mélange des âges. Les petits apprennent des grands et vice versa, parce qu’il ne faut pas croire, parfois les
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petits arrivent à faire des choses que les plus grands ne parviennent pas à réaliser. Ainsi, c’est comme une pâte qui prend, et les enfants sont plus attentifs, en allant chacun à leur rythme.
Quand peut-on commencer à apprendre d’un instrument ?
Assez tôt. Une fois que l’enfant connaît la gamme, l’enchaînement logique, pour moi, c’est d’apprendre le piano, l’instrument stabilisateur pour le côté mélodique. Ensuite, il faut travailler la rythmique avec des percussions. Le piano, c’est jouable pour les plus petits, mais il ne faut surtout pas trop en attendre du point de vue des parents. Je suis parfois confronté à des parents un peu volontaristes, mais