Page 80 - Rebelle-Santé n° 214
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JARDIN BIO
Chou Kale
nous ingérons sans épluchage n’est pas à négliger.
Quel que soit le produit, même naturel, de nombreux facteurs peuvent intervenir sur sa dangerosi- té : l’accumulation des molécules issues du produit dans certaines zones de la feuille, l’évolution de ces molécules à la lumière ou sous l’influence d’autres composés chimiques...
Bref, ce sont certaines stratégies culturales qui doivent être privilé- giées pour éviter les maladies et les parasites, et préserver notre santé :
 Dispersion d’une même espèce dans le jardin, espacement suffi- sant entre les plantes pour favoriser la circulation de l’air, implantation dans de bonnes conditions (expo- sition et installation soignée, voir page 79), alimentation régulière en eau et en éléments minéraux, régulière mais non excessive. Si vous limitez les apports d’azote et d’eau, le rendement en feuilles sera un peu réduit, mais les tissus plus épais seront plus résistants aux agents extérieurs (insectes, champignons...).
 Réduction de la contamina- tion par les maladies fongiques : ne pas arroser le feuillage, élimi- ner les organes atteints, respecter un délai suffisant avant de cultiver sur une zone où les plantes ont été malades.
 Choix des espèces et des varié- tés adaptées au climat en privilé- giant les plants issus de vos semis à chaque fois que cela est possible.
 Lutte contre les insectes : uti- liser les associations avec des plantes répulsives (poireau contre
Moutarde Mizuna
la mouche de la carotte, œillet d'Inde contre les nématodes...), éliminer les organes supports de pontes ou du développement des chenilles...
 Stimulation des défenses na- turelles des plantes par pulvéri- sations de décoction de prêle, de plantain, de tanaisie en début de croissance, implantation d’espèces compagnes protectrices (ails...) ou répulsives (lavande, oignons, tanaisie...).
DES ENNEMIS À CONTRÔLER
Les champignons comme le mil- diou, la rouille, le botrytis ou l’oïdium (avec son feutrage blanc) interdisent de manger les feuilles atteintes.
Du côté des insectes, les pucerons, les chenilles, les mouches mi- neuses consomment une partie du feuillage ou le rendent impropre à la consommation.
Plusieurs solutions : lutter avec des insectes auxiliaires (hyménoptères contre les mouches mineuses et les prédateurs de pucerons), atti- rer les oiseaux, piéger par capture ou perturbation de la reproduction (pièges à phéromones), installer des plantes répulsives, griffer de la surface du sol pour détruire des pupes enfouies dans les premiers centimètres du sol...
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