Page 58 - Rebelle-Santé n° 236
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URGENCES
Dr Daniel Gloaguen
UN PIED DOULOUREUX À LA MARCHE...
ET SI C’ÉTAIT UNE FRACTURE DE FATIGUE ?
Marche de découverte, randonnée, raid, sans parler de la course à pied... Ces activités sollicitent nos pieds de façon intense dès le début de l’été. Une surcharge sportive qui finit parfois par une fracture de fatigue.
   Décrite pour la première fois chez les soldats de l’armée prussienne soumis à des marches exténuantes, la fracture de fatigue du pied
n’est pas une fracture traumatique par chute, entorse ou choc direct. Elle est liée à une hypersollicitation osseuse sur un os sain et normal.
UN RISQUE AUGMENTÉ
Ces fractures sont le plus souvent observées dans les sports à fort impact au sol (course, sauts, athlétisme, danse, football, etc.), chez les sportifs confirmés (à forte charge d’entraînement) ou chez les débutants, à la cinquantaine notamment (effort inhabituel sou- tenu), a fortiori en cas d’équipement mal adapté, de
surpoids, de pieds plats ou très creux, de marche ou de course sur bitume. Les femmes sont plus à risque. Enfin, un déficit en vitamine D et en calcium et une hydratation insuffisante y prédisposent. Mieux vaut le savoir.
LE PIED SURTOUT
Parmi l’ensemble des fractures de fatigue (qui peuvent concerner tous les os du corps – 33 % d’entre elles concernent le tibia), le pied en rassemble environ 40 %, avec en tête les os du tarse, ces 7 petits os du pied situés entre le couple tibia-péroné, puis viennent les métatar- siens, et le deuxième métatarsien notamment, cet os long situé entre le tarse et le deuxième orteil.
LES OS DU TARSE
Calcanéum Astragale Naviculaire Cuboïde Cunéiformes
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