Page 65 - Rebelle-Santé n° 222
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RECETTES NATURE
ORTIE
de jours en remuant régulièrement. Filtrez et buvez un petit verre par jour.
Liqueur : versez un litre d’alcool de fruits et un litre de rhum brun dans un pot en verre ou en terre avec dix bâtons de cannelle broyés. Dans une petite casserole, laissez 500 g de sucre se dissoudre à petit feu dans un verre d’eau. Ajoutez le sirop à l’alcool, remuez, cou- vrez et laissez macérer deux mois à l’ombre et au sec. Cette liqueur peut parfumer boissons et gâteaux, mais elle peut aussi se boire direc- tement, à raison d’une cuillerée à soupe deux fois par jour.
LE ROMARIN
ROSMARINUS OFFICINALIS
Cet arbrisseau aromatique est connu depuis longtemps pour son action tonique bien utile aux surmenés et convalescents. Cette plante est donc pour vous. Mijo- tez des plats en les parfumant de quelques brins de romarin. Faites des infusions de 20 à 30 g
de sommités fleuries pour un litre d’eau bouillante, sans oublier de couvrir votre infusion afin de ne pas perdre les essences qui s’éva- poreraient immédiatement. Vous pouvez également vous concocter un petit remontant à base de vin rouge, du bon vin rouge, cela va sans dire. Il suffit de jeter 50 g de romarin sec dans un pot en verre, d’ajouter un litre de vin, de couvrir d’une étamine, de poser dans un lieu sec et sombre et de patienter trois jours. Filtrez et gardez le pré- cieux liquide dans une bouteille en verre opaque. Buvez un petit verre par jour. Vous pouvez aussi prendre un bain dans lequel vous aurez versé une décoction de ro- marin (une poignée par litre d’eau bouillante que vous laisserez mijo- ter doucement à couvert pendant cinq minutes).
L’ORTIE
URTICA DIOICA
Une piquante tellement facile à dé- nicher, remède pour tous les bud- gets, pour tous ceux qui savent s’en saisir (gants obligatoires). Riche en vitamines C, B2, B5, B9, en oligo- éléments (fer, magnésium, cuivre, zinc), en acides aminés, vous l’avez compris, l’ortie est une panacée. Elle est excellente en cas d’asthé- nie, améliore les états moroses, l’attention et le sommeil tout en désintoxiquant l’organisme. Vous pouvez en consommer en soupe, en soufflé, en quiche, en pesto et, bien sûr, en tisanes ou sous forme de sirop.
Infusion: dans un litre d’eau bouillante, jetez 30 à 60 g de feuilles et tiges. Couvrez et patien- tez dix minutes. Buvez dans la journée.
Sirop : faites infuser, dans un pot en verre, 250 g de feuilles et tiges dans un litre et demi d’eau bouillante pendant douze heures. Filtrez, ajoutez le double de poids de sucre, portez à ébullition et laissez à petit feu jusqu’à la consistance
d’un sirop. Prenez trois cuillerées à soupe par jour.
LE QUINQUINA
CINCHONA PUBESCENS
Ce remède d’antan ne guérit pas seulement de la fièvre. Par son ac- tion tonique, il est indiqué dans les états de faiblesse, pour les conva- lescents et les asthéniques. Il est vrai que son goût est particulier, ce qui fait que son meilleur mode d’administration reste la macéra- tion dans du vin. Dans un pot en terre ou en verre, versez un litre de vin blanc doux ou de banyuls et 20 g d’écorces sèches de quinqui- na. Couvrez d’un linge et laissez macérer deux à trois jours au sec et à l’ombre. Filtrez, mettez en bou- teille opaque et prenez la moitié d’un petit verre deux fois par jour.
Autre recette : faites macérer 40 g d’écorce brisée dans 100 g d’al- cool à 60° pendant une journée. Mélangez le tout à un litre de vin rouge ou blanc et laissez reposer au sec et à l’ombre pendant une dizaine de jours en remuant tous les deux jours. Filtrez et prenez-en deux cuillerées à soupe avant les deux principaux repas.
Anne Rihet
ROMAIRN
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