Page 9 - Rebelle-Santé n° 193 - Extrait "Soigner le cancer autrement"
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MÉDECINE INTÉGRATIVE
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d'Allemagne ou de Suisse : Iscador, Helixor, Abnoba. Le gui étant un parasite, il pousse sur différents arbres-hôtes : pommier, sapin, pin, frêne... Pour chaque type de cancer, un type de gui est sélectionné (ex. : pour le cancer du sein, c'est le gui des pommiers). La thérapie par le gui peut commencer à n'importe quel stade de la maladie : avant l'opération, pendant la chimiothérapie, après la chimiothérapie et au stade palliatif.
En pratique, le patient commence avec des injections à la dose la plus basse et augmente la dose jusqu'à l'apparition d'une rougeur de la peau d'environ 5 cm ou une fièvre légère. Cette réaction du corps montre que la dose idéale est atteinte. Le patient continue alors avec cette dose. Fréquence des injections : 3 fois par semaine. La durée du traitement est au moins de 2 ans, mais dure normalement 5 ans. Parfois le changement de l’espèce de gui est nécessaire pour maintenir une réaction adéquate du corps. La méthode est sans risque et sans douleur, très souvent les patients font leurs injections eux-mêmes.
Récemment, d'autres applica- tions du gui ont été découvertes : les injections intraveineuses et intra-tumorales. Avec les injec- tions intraveineuses, une quan- tité plus importante de substances actives peut être administrée, l'effet est donc plus fort que pour les injections sous-cutanées. Mais ce sont surtout les injec- tions intra-tumorales qui sus- citent actuellement un vrai intérêt : pour le cancer du pancréas et les sarcomes, ce type d'application montre des résultats très encoura- geants.
La thérapie par La fièvre
C'est un médecin américain, Dr Coley, qui a découvert cette méthode prometteuse. Dr Coley injectait des bactéries vivantes directement dans la tumeur (streptococcus pyogenes, une bac- térie responsable de l'érysipèle).
Les résultats se sont révélés parfois sensationnels – même des cancers très avancés ont ainsi été guéris. Par la suite, Dr Coley et d'autres mé- decins de l'époque ont remplacé les bactéries vivantes par des ex- traits de bactéries (streptococcus pyogenes et serratia marcescens) – les patients ne risquaient plus une infection généralisée. Avec sa méthode, Dr Coley parvenait à un taux de rémission de 64 %, même pour les tumeurs avancées, un taux auquel la chimiothérapie moderne ne peut pas prétendre (Heinz-Uwe Hobohm, 2016, Healing Heat). La thérapie par la fièvre a presque complètement disparu dans les années 50 avec l'arrivée de la chimiothérapie.
Il y a aujourd'hui des médecins et des cliniques qui recommencent à utiliser la thérapie par la fièvre, comme la Hufeland Klinik et la Filderklinik (toutes deux en Alle- magne), mais pour la plupart, ils n'utilisent pas les extraits de bacté- ries mais d'autres substances pour induire la fièvre, comme le gui (à hautes doses par voie intravei- neuse). Normalement, la fréquence est d’une seule induction de fièvre par semaine. La fièvre peut monter jusqu'à 41 °C pendant 1-3 jours. Pendant la phase de fièvre, le pa- tient est très affaibli, mais une fois la fièvre passée, il récupère vite et se sent mieux, avec plus d’énergie. Comparée à la chimiothérapie, la thérapie avec la fièvre est très bon marché, environ 400 € par induc- tion de fièvre. Cette méthode est sans risque, sauf pour les patients avec des problèmes cardiaques. Aucun décès à ce jour n’a été reporté par les cliniques qui ont pratiqué des dizaines de milliers d'inductions de fièvre.
concLuSion
Vous l’avez constaté vous-même : il n'existe pas UNE thérapie contre le cancer. Chaque patient est unique et a besoin d'une stra- tégie thérapeutique unique. Pour vaincre cette maladie, nous avons besoin d'une approche globale et intégrative. Il ne faut donc exclure
aucune méthode d'office, même une chimiothérapie peut être utile (pour les lymphomes de Hodgkin et d’autres types de cancers agres- sifs, par exemple). Mais souvent les méthodes de la médecine conven- tionnelle ne suffisent pas, il faut les combiner, voire les remplacer par des thérapies complémen- taires. Ces thérapies complémen- taires visent à rétablir l'équilibre (homéostasie) de la personne, à fragiliser la tumeur et à renforcer le système immunitaire pour que le corps du patient puisse se débar- rasser durablement de la maladie.
L'auteur de l'article est Heilpraktiker allemand et Docteur en Biochimie, avec 15 années d'expérience dans la recherche pharmaceutique (es- sentiellement dans le domaine du cancer). Il est l'auteur du livre : Guérir le cancer autrement,
aux Éditions Alpen (www.guerir-le-cancer-autrement. com) et pratique la naturopathie dans son cabinet à Concarneau (29).
Bibliographie
•Stumpf C., et al., Retrospective study of treatment with mistle- toe extracts in patients with CRC, Deutsche Zeitschrift für Onkolo- gie, 2007 , 39, 12-22.
•Hobohm HU, Healing Heat, 2016, 61130 Nidderau.


































































































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