Page 111 - Rebelle-Santé n° 200
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recettes nature
provitamine A, sels minéraux, fer et calcium. Les flagellations et frictions d’orties sur les zones dou- loureuses sont un vieux remède, qu’il faut tenter... mais le meilleur moyen de profiter des bienfaits de cette sauvage est tout simplement de la consommer, en soupe, par exemple.
Soupe
Cueillez avec des gants l’équivalent d’une bonne poignée de feuilles d’orties. Privilégiez les feuilles au sommet des tiges ou les jeunes feuilles. Si la nervure centrale est trop épaisse, pliez vos feuilles en deux, le long de la nervure et ôtez- la en tirant dessus à partir du pé- tiole. Faites revenir les feuilles dans un peu d’huile, couvrez d’eau et faites cuire un petit quart d’heure. Consommez tel quel ou mixez. Si vous désirez une soupe plus goû- teuse, ajoutez un petit oignon, trois petites pommes de terre, du sel, du poivre, de la crème fraîche...
pommade et tisane de pâquerettes
Quand il s’agit de soulager les af- fections inflammatoires locales, on a plutôt l’habitude d’employer de
Pâquerette
Macération
Dans un récipient en verre, versez un litre de bon vin blanc et deux poignées de feuilles et fleurs de pâquerette. Couvrez, laissez ma- cérer de 24 à 48 heures, filtrez et conservez en bouteille. Buvez un petit verre chaque matin.
l’arnica... mais tout le monde n’a pas d’arnica dans son jardin ! Alors, pourquoi ne pas utiliser une petite fleur qui pousse à peu près partout, la pâquerette ? On l’emploie en usage externe, mais aussi en usage interne, car elle a des propriétés diurétiques et est donc utile pour aider l’organisme à se débarrasser des toxines impliquées dans cer- tains mécanismes inflammatoires.	et des bains de foin Alors, si vous faites partie des mor-
dus de la pelouse impeccable, ne désespérez plus d’y voir pulluler cette petite marguerite ! Vous lui avez enfin trouvé un usage. Et, si vous êtes un de ces rêveurs qui ne cessent de contempler doucement et amoureusement cette mignon- nette dans l’herbe grasse et drue de leur jardin, voici une recette pra- tique qui prolongera votre admira- tion pour cette coquette.
Pommade à la pâquerette
Dans une casserole, faites fondre deux bonnes cuillerées à soupe de saindoux. Ajoutez une bonne poignée de fleurs fraîches de pâquerette de telle façon que le saindoux recouvre juste les pâque- rettes et laissez doucement mijoter un quart d’heure. Laissez refroi- dir. Mettez votre casserole dans le réfrigérateur le temps d’une nuit. Le lendemain matin, réchauffez de nouveau votre préparation pendant quelques minutes et fil- trez. Ajoutez une poignée de cire d’abeille pendant que le saindoux est encore chaud (il faut que la cire se mélange parfaitement, sinon remettez un peu sur le feu) et, pour finir, une dizaine de gouttes d’huile essentielle de gaulthérie. Mettez en pot. Frottez plusieurs fois par jour les endroits douloureux avec cette pommade.
Infusion
Dans un quart de litre d’eau bouillante, jetez une cuillerée à soupe de fleurs et feuilles de pâ- querette. Couvrez, laissez infuser un quart d’heure, filtrez et buvez deux à trois tasses par jour en de- hors des repas.
Les paysans avaient l’habitude, après le travail aux champs, de dormir dans le foin. Cela dissipait les douleurs qui envahissaient leur squelette après une journée de rude labeur. Rien de tel que le foin fraîchement coupé, véri- table concentré de diverses plantes médicinales, pour atténuer les tourments dus aux rhumatismes. Des instituts de « bien-être » ont d’ailleurs repris cette idée moyen- nant finances. Mais, pour nous, les campagnards, pas besoin d’aller en ville pour un bain de foin. Il suf- fit d’en récolter du bien frais, d’en étaler au sol, de s’allonger dessus, de s’en recouvrir de nouveau et d’ajouter une couverture. Dans ce nid douillet, chaud et humide, il ne reste plus qu’à se laisser aller et à piquer un bon somme. Au réveil, les douleurs se seront envolées.
Bain avant de se coucher
Préparez une décoction avec 5 poignées de fleurs de foin (som- mités fleuries des hautes herbes), 200 g de racines de fougère cou- pées en morceaux et 5 poignées de rameaux de genièvre pour trois litres d’eau bouillante. Portez le tout à ébullition et aux premiers bouillons, patientez quelques minutes. Retirez du feu, couvrez, laissez refroidir et filtrez. Ajoutez la décoction à l’eau de votre bain et plongez-y pendant une demi- heure. Terminez par une douche froide. Renouvelez ceci sur plu- sieurs jours. Cette recette viendrait de Jean Künzle, un vieux curé soi- gneur suisse.
Anne Rihet
Rebelle-Santé N° 200	63


































































































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