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NUTRITHÉRAPIE
dénomination « médicale » du polyéthylène glycol (PEG), et le dioxyde de titane (E171), interdit dans les denrées alimentaires à compter du 1er janvier 2020.
Mag 2, quant à lui, se présente sous forme de com- primés, ampoules et sachets. Les comprimés ne pré- sentent aucun intérêt car ils n’apportent que du car- bonate de magnésium, et les ampoules sont à éviter encore plus en raison de la présence de deux additifs toxiques : un conservateur, le benzoate de sodium (E211), et un colorant, le jaune orangé S (E110). Tous deux appartiennent à la liste des additifs reconnus comme « pouvant avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention des enfants ».
LE POIDS CONSIDÉRABLE DE LA CHIMIE
Si les compléments à base de magnésium brillent peu par leur naturalité, ce n’est pas uniquement dû au fait qu’ils renferment des additifs douteux, voire toxiques. Le cœur du produit, constitué d’un sel de magnésium, est également concerné. Le plus souvent, ces sels sont fabriqués industriellement à partir de matières premières (roches sédimentaires, eaux sou- terraines saumâtres) chimiquement modifiées selon des techniques éprouvées telles que le chauffage à très haute température (autour de 1000°, voire plus !) et l’ajout de composés chimiques aux effets drastiques (acide sulfurique, acide chlorhydrique). Au final, on obtient le composant de synthèse recherché, en l’oc- currence un sel « chimique ».
Parfois, on a la possibilité de partir d’une matière première d’origine naturelle contenant déjà le com- posant recherché. Du coup, on se limite à « travail- ler » cette matière première selon des procédés moins agressifs que ceux employés précédemment. Au final, on obtient un produit de semi-synthèse dont l’origine naturelle est savamment mise en avant par les as du marketing.
Illustration avec le chlorure de magnésium. La ver- sion purement chimique du chlorure de magnésium est disponible en pharmacie sous forme de poudre. En revanche, il faut se rendre en magasins bio pour y trouver le nigari, que l’on présente comme la ver- sion naturelle du chlorure de magnésium. Il s’agit de cristaux de chlorure de magnésium prélevés dans des eaux saumâtres en Mongolie, puis rapatriés au Japon pour y subir un process de purification impliquant dis- solution, nettoyage et cristallisation. Le nigari est com- posé à 97 % de chlorure de magnésium.
Un mot également sur le chlorure de magnésium Zechstein prélevé dans une mine située en Hollande. Présenté comme « le magnésium le plus naturelle- ment pur au monde », il est commercialisé sous forme d’huile sèche (31 % de chlorure de magnésium) et de
flocons (47 % de chlorure de magnésium). On a peu de détails sur le processus de fabrication de ces pro- duits qui s’utilisent uniquement par voie cutanée.
VIVE LE MAGNÉSIUM NATUREL D’ORIGINE VÉGÉTALE !
Personnellement, je fais des cures régulières d’un ma- gnésium 100 % végétal, 100 % naturel, 100 % bio. Ce magnésium de qualité supérieure est extrait et concen- tré à partir de graines germées d’orge. Le processus de fabrication est particulièrement « doux » : aucun sol- vant chimique (juste de l’eau et du citron !), extraction et séchage à basse température (80° maximum)...
Il existe un autre produit de ce type où le magnésium est issu, cette fois, de la laitue de mer, une algue parti- culièrement riche en magnésium. Pour obtenir les ré- férences de ces deux produits, n’hésitez pas à contac- ter le magazine.
Si vous considérez la naturalité d’un produit comme un critère secondaire de choix, sachez que le bisgly- cinate de magnésium constitue, à mon sens, la meil- leure alternative parmi les compléments à base de magnésium de synthèse. Si jamais vous optez pour cette forme de magnésium, faites au moins en sorte de choisir un produit garanti sans excipients.
Didier Le Bail
(1) Fang X, Dietary magnesium intake and the risk of cardiovascu- lar disease, type 2 diabetes, and all-cause mortality : a dose- response meta-analysis of prospective cohort studies, BMC Medi- cine, 2016
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