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LA CHRONIQUE DE PINAR
maintien de l’homéostasie et permet aux liquides du corps et à l’énergie vitale de circuler plus librement.
Il insiste également sur la complémentarité des mé- thodes : « Lorsque la maladie est au stade lésionnel, les pra- ticiens de médecines natu- relles peuvent être limités dans leurs champs d’action, il est donc parfois nécessaire, et même vital, de faire appel à la médecine mo- derne. » Ils ne se connaissent pas, mais j’ai l’impression d’entendre Georges Silva quand Roman dit que « les différentes conceptions du soin ne devraient pas s’affron- ter, mais travailler en collabora- tion étroite pour le bien-être de tous et de toutes ». Pour Roman, cela passe aussi par une pratique plus commune des méthodes qui permettent d’être aussi autonome que possible. Donc, si Roman ne rejette pas en bloc la médecine allopathique, il insiste sur l’impor- tance « d’acquérir des connais- sances sur le fonctionnement du corps, sur les plantes guérisseuses que l’on peut se procurer dans son environnement et sur des tech- niques de soins holistiques qui prennent en considération toutes les dimensions de l’être (physique, psychique, émotionnelle, éner- gétique) afin que chacun puisse prendre sa santé en main ».
Avant tout, l’autonomie de la santé vis-à-vis de l’argent
Ce que déplore Roman, au sein de la médecine « moderne », c’est son caractère consommateur et interventionniste : « Elle est sou- mise à des entreprises pharmaceu- tiques qui sont dans des logiques de profit. Des sociétés qui nous manipulent afin que nous ache- tions des médicaments et qui par- ticipent au pillage de certaines ressources végétales à différents endroits de la planète. » Puisque, dans notre société actuelle, « la re- cherche permanente de profits en- traîne des processus mortifères », il lui paraît primordial d’aider ses
prochains à acquérir davantage d’autonomie en matière de santé.
C’est portés par les mêmes convictions que Marion Henry, naturopathe-iridologue, Mikael Bouchant, ostéopathe et kiné- siologue, et Roman ont décidé d’ouvrir un cabinet ensemble (« Santé au naturel ») à Forcal- quier. Ils partagent des valeurs communes autour de la santé : la prise en compte globale de la personne, un accompagnement vers l’autonomie, la transmission de connaissances qui permettent de se connaître mieux et de se prendre en main, et une vision so- ciale (comment ouvrir ce type de soins aux plus démunis, valoriser la prévention...). Autour de cette approche, ils animent ensemble des émissions de radio « Santé au naturel ». Par le biais de leurs émis- sions (sur le site de radio Zinzine : www.zinzine.domainepublic.net), ils donnent de nombreux conseils de soins naturels et abordent les problématiques actuelles liées à la santé.
Marion et Roman, tous deux ve- nus de Longo Maï, insistent sur l’importance d’une vie collective pour une vraie démarche de réap- propriation des savoirs concernant notre santé, et donc notre corps, notre environnement, notre ali- mentation. Ils essaient « d’ouvrir des espaces dans lesquels les objectifs ne sont pas uniquement marchands et de se donner les moyens de vivre en respectant la vie, autant à l’échelle individuelle que collective ». Ils permettent aux personnes qui vivent autour d’eux de se maintenir en bonne santé et d’éviter de recourir trop sou- vent à des soins médicamenteux.
En parallèle de leur activité à Forcalquier, Marion et Roman offrent aussi bénévolement leur contribution dans un Centre d’accueil et d’orien- tation hébergeant des per- sonnes qui veulent demander l’asile en France. Marion est naturopathe-iridologue, mais elle est formée également
en réflexologie. Ils pratiquent en- semble la réflexologie plantaire pour ces exilés : « Ces personnes ont pour la plupart subi des trau- matismes physiques et psychiques avant et pendant leur exil ainsi que durant leurs voyages. La réflexo- logie plantaire ouvre des fenêtres de détente et de repos, en dehors des mots, elle permet de leur apporter un moment de répit, de lâcher prise. Ces personnes parlent beaucoup de leurs problèmes de sommeil et, lorsqu’elles viennent aux séances, elles se détendent en profondeur et elles s’endorment presque toutes. »
Dans ce monde, l’existence de personnes comme Roman et Ma- rion me donne de l’espoir pour l’avenir.
Oui, j’entends vos chuchote- ments... Vous voudriez en savoir plus sur Marion ? Ne vous inquié- tez pas, le mois prochain, je vous conterai l’histoire émouvante de Marion Henry, philosophe, jardi- nière et naturopathe-iridologue. Elle va généreusement partager avec nous ses conseils, ses propo- sitions pour mieux vivre, pour se sentir plus légère ou plus léger !
Portez-vous bien jusqu’au mois prochain... Je reviendrai avec Ma- rion, cette femme pétillante, intel- ligente et généreuse. Patientez !
Pınar Selek avec la collaboration d’Alain Desgranges
Plus d’informations :
Roman Graf, « Santé au naturel » Les Aubarinnes Avenue de Verdun 04300 Forcalquier Tel : 06 07 67 13 90.
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