Page 33 - Rebelle-Santé n° 203
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urgences
LES RÉFLEXES DE BASE DEVANT
UN ACCIDENT DE LA ROUTE
Dans certains cas, lors d’un accident de la route, la survie des blessés peut tout simplement dépendre des premiers soins prodigués avant les secours ou de la qualité de l’alerte. Gros plan sur les bons réflexes en cas d’accident.
Piéton ou motocycliste ren­ versé, accident frontal entre deux véhicules ou, plus ré­
cemment, collision entre un train et un car scolaire... les raisons d’être confronté un jour à un ac­ cident routier sont nombreuses. Même sans être formé aux gestes de secourisme, on peut être utile en adoptant de bons réflexes qui se résument en 3 étapes succes­ sives correspondant aux lettres du mot « PAS » : P comme protéger, A comme alerter et S comme secourir.
PrOTÉger POur ÉVITer Le surAccIDenT... Deux numéros (gratuits) sont à votre disposition. Les services
communiquent entre eux :
uLe 18, autrement dit les pom­ piers, qui vont dépêcher sur place une (ou plusieurs) ambulance ap­ pelée « V. S. A. B. ».
u Le 15, autrement dit le SAMU, pour les soins, qui dépêche un SMUR (Ser­ vice Mobile d’Urgence­Réanimation) dans lequel auront pris place un mé­ decin urgentiste et un infirmier anes­ thésiste. Ce véhicule est équipé de tout le matériel nécessaire aux gestes de première urgence. Le 15 et le 18 sont en étroite connexion. Selon la gravité de l’accident, l’appel au 18
peut déclencher un départ simultané du SMUR.
QuALITÉ De L’ALerTe
Alerter est une chose. Donner les bonnes informations en est une autre. L’alerte doit comporter les éléments qui vont permettre aux secours d’intervenir le plus effi­ cacement possible, en nombre comme en matériel (matériel de désincarcération). Précisez notam­ ment :
u Le lieu exact de l’accident. u Sa nature (nombre de véhicules
en cause, début d’incendie, choc frontal, arrière ou latéral...).
uNombre approximatif de vic­ times et leur état : incarcérées, éjectées, conscientes, gravité ap­ parente des blessures.
uVotre nom et vos coordonnées téléphoniques (portable).
uVous pouvez aussi envoyer quelqu’un pour guider les secours. Il ne vous reste plus qu’à les at­ tendre auprès des victimes.
BIen secOurIr
Hormis la réanimation cardio­ respiratoire, qui ne s’improvise pas et réclame une formation initiale, certains gestes d’urgence ne néces­ sitent aucune technicité particu­ lière. Du sang­froid et le bon sens suffisent :
uPour faciliter la respiration, ouvrez la bouche du blessé et dégagez­la si besoin (retrait de l’appareil dentaire, sang...), des­ serrez la ceinture du pantalon, le col de chemise ou la cravate.
u En cas d’hémorragie externe, a fortiori si le sang sort en jet (lésion d’artère), il faut circonscrire le sai­ gnement en pratiquant un point de compression. Appliquez fortement votre poing fermé juste au­dessus de la plaie. Ne mettez jamais de garrot.
uSauf exception, à savoir un vé­ hicule en feu ou la nécessité d’un massage cardiaque qui ne se pra­ tique que sur une victime allongée sur le dos, ne sortez pas un blessé de sa voiture. Vous risqueriez d’ag­ graver ses blessures, notamment au niveau de la moelle épinière.
uNe donnez jamais à boire à un blessé.
Dr Daniel Gloaguen
Rebelle-Santé N° 203	33
Dr Daniel Gloaguen


































































































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