Page 34 - Rebelle-Santé n° 203
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rencontre
Natalie Georges
uNe pauSe bieN-êtRe
pour les malades
Il existe à côté de Marseille une association qui vient en aide aux malades : l’Apsamed permet aux personnes qui en ont besoin de faire une pause et de se laisser chouchouter par des thérapeutes bénévoles.
Élisabeth Messina
«C’est la passion qui m’a fait basculer », affirme Élisabeth Messina, présidente de cette association, Apsamed, qu’elle a fondée en 2009 afin de valoriser le statut des thérapeutes. Dans la foulée, elle a aussi créé un centre destiné à accompagner les personnes atteintes de maladies chroniques, et particulièrement toutes celles
qui souffrent de la maladie de Lyme (1). « À l’époque, nous organisions des conférences, des formations et, également, des congrès – notamment sur cette terrible maladie invalidante... »
Atteinte elle aussi
Deux ans plus tard, Élisabeth doit se rendre à l’évi- dence : elle est atteinte de ce mal sournois et très mal diagnostiqué. Elle entame alors des soins mêlant anti- biotiques, huiles essentielles et phytothérapie.
« Je ne tenais plus sur mes jambes et ne pouvais plus parler, se souvient l’ancienne chef d’entreprise. C’est grâce à un traitement lourd et à l’amour de mon mari que je m’en suis sortie ! »
Cette battante ne baisse pas les bras. Au contraire. Elle met les bouchées doubles. Et reconnaît que cela lui a permis de bien connaître la maladie et de pouvoir comprendre ceux qui en sont atteints.
Bus des médecines douces
L’étape suivante est la « grande aventure » du bus (et oui, encore un bus, mais pas gastronomique, celui-là ! voir Rebelle-Santé N° 202 NDLR). « Je voulais un bus !, relate la dynamique présidente de l’Apsamed... J’étais un vrai tourbillon, je n’arrêtais jamais. Et on a trouvé un bus gratuit ! Oui, gratuit, donné par les marins-pompiers de Marseille ! Un bus de 54 places qu’ils nous ont aidés à aménager, à trans- former en "Bus bien-être". On a retiré tous les sièges, n’en laissant que quelques-uns au fond, pour servir de salle d’attente, libérant ainsi de la place pour installer les tables de massage. On garait le bus devant les phar- macies et les gens venaient pour un soin (massage ou magnétisme) donné par nos thérapeutes bénévoles. Ils donnaient ce qu’ils voulaient. »
Tout allait bien jusqu’au jour où le bus, garé sur le parking des Thermes de Camoins-les-Bains, fut retrou- vé complètement saccagé. Vandalisé. Fin d’une belle aventure. « Il a fini à la casse », regrette Élisabeth.
Centre Vitalité
Qu’à cela ne tienne, l’énergique présidente ne baisse pas les bras et propose aux personnes atteintes de maladies chroniques et auto-immunes de venir se res- sourcer au bord de la mer, à Cassis. La grande maison louée peut recevoir une quinzaine de personnes qui sont chouchoutées par les thérapeutes, tous béné- voles. Ainsi, les personnes exténuées, découragées, retrouvent, durant leur séjour, un soutien indispen- sable pour continuer leur chemin souvent difficile. Au Centre Vitalité, on reçoit des soins, mais pas uniquement. On peut aussi parler, et surtout rire ! Renouer avec la joie. Retrouver la joie de vivre et pui- ser des ressources insoupçonnées en soi. Et ça, c’est capital.
Natalie Georges
(1) De nombreux articles sur Lyme sont parus dans Rebelle-Santé : n° 193, 187, dans Belle-Santé n° 86, 133...
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