Page 110 - L'AVENTURE DE JABER
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L’Aventure de Jaber
Les Mille et Une Nuits.
b. Le portefaix s’appelle Hindbad, c’est de lui qu’il s’agit dans la pièce tandis que l’autre c’est Sindbad qui va l’accueillir pendant sept jours pour lui raconter ses aventures et expliquer l’origine de sa richesse.
c. Il raconte cette histoire pour détourner l’attention des gardes.
IV. a. Cette scénette est à rapprocher de la scène de l’attente devant la boulangerie.
b. Le boulanger ici est un personnage exécrable : il se comporte d’une manière affreuse, chassant les clients tandis qu’Abou Omar dans L’Aventure de Jaber est un homme de bonne volonté, aimable : il veut servir tout le monde sans distinction à condition qu’on se mette dans la file d’attente.
V. Germinal
a. Le pain, c’est le souci que partagent les habitants de Bagdad avec les mineurs de Germinal. Le cri que scandent les mineurs à intervalles réguliers est : Du pain, du pain, du pain ! (Ve partie, chap. 4 et 5) Dans L’Aventure de Jaber, nous avons toute une scène où les gens, laissant les enfants seuls, se précipitent et attendent des heures entières devant la boulangerie pour se procurer du pain avant de rentrer et de se blottir chez eux.
b. Nous avons dans le texte de Germinal beaucoup d’évocations relatives au pain. Nous nous contenterons d’en citer quelques-unes :
- Bonnemort à Etienne : « Tant qu’on a du pain à manger, on peut vivre. » (Ière partie, chap. 1)
- Maheu à M. Hennebeau : « Nous voulons seulement la justice, nous sommes las de crever de faim, et il nous semble qu’il serait temps de s’arranger, pour que nous ayons au moins du pain tous les jours. » (IVe Partie, chap. 2)
- Elle [la cuisinière] voyait les vols-au-vent bloqués derrière un buisson, assiégés, gonflant les ventres des trois mille misérables qui demandaient du pain. (Ve partie, chap. 6)
- La Maheude : « Ah ! Misère, est-ce possible ? Ça marchait encore, avant ces horreurs. On mangeait son pain sec mais on était tous ensemble... » (VIIe partie, chap. 1)
- Catherine à sa mère : « Qu’est-ce que tu veux ? On ne peut pas vivre sans rien faire. Nous aurions du pain au moins. » (VIIe partie, chap. 1)
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