Page 154 - Une vie, ma vie, mon parcours
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Mes voyages en Harley-Davidson
17.1 Les grosses cylindrées - Harley-Davidson
Nous sommes en 1995, j'ai la quarantaine bien entamée et
l'envie de rouler en grosse moto me trotte dans la tête.
Quand j'étais jeune, j'avais un peu roulé en vélomoteur en
Belgique et quelques fois en allant en vacances dans l'Ain en
France chez mon oncle et ma tante.
Comme je n'avais aucune connaissance particulière sur le
sujet, j'ai passé pratiquement un an à acheter des revues sur
les motos pour me documenter sur les modèles et
performances de l'époque. Mon choix s'est fixé dès le départ
sur Harley-Davidson, car rouler à moto pour rouler à moto,
autant que ce soit sur une légende ! Telle était mon opinion.
Le choix Harley-Davidson n'était pas anodin. Les
Américains l'associent systématiquement à "The way of
life" qui désigne l'éthique américaine reprise dans la
déclaration d'indépendance : la vie, la liberté et la
recherche du bonheur. Cela m'a semblé être presque aussi
important - sinon plus - que la recherche du Graal.
Après une période d'exploration, j'ai décidé d'aller suivre des
cours dans une moto-école. La personne à l'accueil m'avait
suggéré de prendre 6 heures de cours, je lui en ai directement
demandé 10, car je voulais réellement me sentir à l'aise sur
une grosse cylindrée. Ces cours étaient superbes. On
commençait - en roulant au ralenti - à slalomer autour de
cônes espacés de 10 mètres. Ensuite, on devait tourner
autour d'un cône sur deux et aller vers les suivants. Cet
exercice acquis, il fallait le répéter en tenant le guidon d'une
seule main, la droite et ensuite la gauche. Là, on se rend vite
compte que les deux mains n'ont pas la même dextérité ;
c'était en tout cas mon cas. On terminait cette série
d'exercices en s'efforçant de se rapprocher au maximum des