Page 96 - Une vie, ma vie, mon parcours
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Ma carrière professionnelle - informatisation du cyclotron
Mon chef a essayé timidement d'intervenir, mais il l'en a
immédiatement empêché. De mon côté, j'ai été assez
succinct dans mes propos en précisant que j'acceptais sans
problème la décision, mais que sur le fond, rien n'était réglé,
car les problèmes étaient toujours là et qu'ils allaient
s'amplifier.
Deux jours après mûre réflexion, j'ai dit à mon chef que
j'allais téléphoner au grand patron, car je voulais une
entrevue avec lui concernant le contenu de ma note. Il m'a
répondu : "Tu deviens complètement fou !"
Je suis retourné à mon bureau et j'ai téléphoné au
directeur général sur sa ligne directe. Lorsqu'il a décroché,
j'ai dit : "Bonjour, c'est Ovidio MONACO". D'un ton calme, il
m'a répondu : "Enfin ! Je me demandais quand tu te
déciderais à m'appeler". J'ai demandé une entrevue. Il m'a
dit de venir sur-le-champ, car à midi, il devait partir
déjeuner. J'ai pris une copie de ma note, de quoi écrire et suis
parti vers le bâtiment-1 distant de quelque 500 mètres. En
passant devant le bureau de mon chef, je lui ai dit que j'avais
une entrevue avec le grand patron, il était abasourdi !
Devant le bureau du directeur général, sur le chambranle,
se trouvait une sonnette avec les 3 options habituelles :
occupé, attendez, entrez. Dès que l'on sonnait, on avait
toujours l'option 'attendez' qui s'allumait ; ce fut encore le
cas. Après quelques secondes, l'option 'entrez' s'est allumée.
Son bureau était disposé en longueur. Il fallait parcourir
plusieurs mètres pour être devant lui. Je franchis le seuil de
la porte et je le vis avec ma note qu'il tenait bien en l'air sur
laquelle il avait surligné en jaune toutes les phrases qui lui
posaient problème. Il m'a regardé et a dit : "Que veux-tu que
je fasse avec tout cela ?" J’ai commencé mes explications qui,
contrairement à ce que l’on pourrait croire, n’avaient rien
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