Page 97 - Une vie, ma vie, mon parcours
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Ma carrière professionnelle - informatisation du cyclotron
d’un laïus. Après plus de trente minutes d'entretien, il
conclut : "Souviens-toi que les écrits restent. Laisse pisser le
mérinos et attends". Avant de partir, il a regardé sa montre
et m'a dit : "En plus, tu m'as fait rater mon déjeuner !"
J'étais soulagé, car il pouvait s'emporter très facilement
et avait parfois de grosses colères. En été, fenêtres ouvertes,
on l'entendait dans les autres bâtiments. Il pouvait être
impressionnant. Personnellement, j'ai eu plusieurs fois
l'occasion d'aller dans son bureau, mais il n'a jamais haussé
le ton. Il m'a toujours parlé normalement et souvent m'a
indiqué une ligne de conduite à suivre.
Cette aventure d’informatisation du cyclotron s’est mal
terminée, comme je l'avais annoncé, mais sans aucune
responsabilité dans mon chef, bien au contraire.
Un jour, le bras droit du patron m'a - non pas convoqué -
mais invité dans son bureau pour me dire que j'avais raison,
que mes actions étaient toutes justifiées, mais que le
contexte général était tel qu'il ne pouvait pas me donner
raison.
Cette histoire s'est terminée pratiquement au même
moment que l'obtention de ma licence en informatique de
gestion et Sciences humaines de l'ULB.
Anecdote : les deux montres
Un jour, le directeur général me téléphone et me demande
de me rendre avec mon chef à son bureau. Je lui explique
qu'il est au lunch du Rotary Club de Fleurus comme tous
les vendredis pour le représenter. Il me dit d'aller le
chercher et de nous présenter dans son bureau à 14h00. Le
restaurant se trouvait à 5 minutes de l'IRE. Vers 13h40, je
pars pour aller chercher mon chef et lorsque j’arrive au
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