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                                           Automne 1097



                                 Aux portes de Antioche



               Après des semaines de marches, de soif, de fièvre et de

               douleurs.
                                                                                                       33
               Les croisés aperçurent enfin la grande citée d’Antioche lovée
               entre les collines et l’orante, ce fleuve sacré de Syrie. La ville

               semble encore imprenable ayant des remparts des

               innombrables tours. On dit qu’elle possède plus de trois cents
               tours.



               Les troupes d’Occitanie, guidées par le Comte Raymond de

               Saint-Gilles, arrivèrent les premiers.

               Pierre-Raymond de Nogarède, son étendard au vent

               chevauchait à ses côtés, flanqué de romain son écuyer
               désormais reconnu et de Raymond fraichement nommé

               capitaine d’un détachement d’infanterie.

               Garcin marchait plus loin, escortant les Charrois-Hôpitaux,

               tirés par des bœufs et protégé par les sapeurs du sergent Amiel.

               Carole et les dames Eloïse, Elvire voyagent ensemble dans la
               plus grande des charrettes au milieu de jeunes filles, des

               blessés et des moine-médecins.

               A mesure que l’armée approchait un silence se fit dans les

               rangs.

               Antioche imposait par sa taille autant que par son mystère.
               Les pèlerins s’arrêtaient, essuyaient leurs sueur, certain                                       RENA - Les Compagnons Forgerons

               tombèrent à genoux.




               33  Lover:  enrouler


                                                                                                         - 112 -
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